"J’avais commencé à hiberner à la mi-juin de l’an 2000. J’ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit, avec des pauses de deux à trois heures. Je trouvais ça bien. Je faisais enfin quelque chose qui comptait vraiment. Le sommeil me semblait productif."
Belle, riche, fraîchement diplômée de l’université de Columbia en histoire de l'art, la jeune narratrice est gagnée par l'ennui. Elle utilise l'argent de son héritage et de ses allocations chômage pour hiberner pendant un an en s’assommant de somnifères. Au cours de sa léthargie, elle reçoit les visites de son ancien petit ami, de sa meilleure amie et de sa thérapeute.
Tandis que l’on passe de l’hilarité au rire jaune en découvrant les tribulations de cette Oblomov de la génération Y qui somnole d’un bout à l’autre du récit, la romancière s’attaque aux travers de son temps avec une lucidité implacable, et à sa manière, méchamment drôle.
"Mon anne de repos et de détente"
SOAZIG L.
"Que pensez de ce roman? Une jeune WASP qui préfère hiberner que d'affronter la réalité... J'adore dormir, ne vous méprenez pas! Cette jeune femme peut se permettre ce projet financièrement et parce qu'elle est entourée d'idiots du village (qui ne lui donne pas vraiment envie de vivre!). Honnêtement l'histoire manque de dynamisme, la personnage principale n'est pas attachante et puis le style d'écriture n'est pas percutant. Bref..."
EMILIE A.
"Roman avec des défauts mais qui a le mérite de soulever de vrais questions et de toucher quand on s'y attend le moins. Le style sobre et tranchant m'a plu, il soulignait d'autant plus le propos. Mon choix sans hésitation."
RAPHAËL G.
"La vie n'a pas de sens, alors autant s'anesthésier au sens propre du terme. Qui va s'en soucier ? Tout le monde s'en fout ! Chacun écoute ses problèmes. Une flopée de médicaments afin de tout effacer vaut mieux qu'un sac Gucci dépareillé. Tout y passe, l'art, la médecine, le sens de la vie, les biens matériels, les autres et surtout soi. S'oublier soi-même. De toute manière à notre fin, nous serons oubliés. Une histoire qui nous montre que nos vies sont routinières et fadasses. Ayons un peu plus d'audace entre deux siestes bien entendu."
STEVE C.
"Un roman où on voyage avec le personnage dans sa quête de déconnexion avec le monde réel. On est pris de bout en bout dans cette aventure. On retrouve dans le style sur certains passages, le style et l'ambiance de Virginie Despentes."
CHRISTOPHE C.
"L’idée maîtresse du livre - l’hibernation, la volonté de disparaître de ce monde et rentrer en soi même - est très intéressante. Nous avons là une narratrice qui cherche à s’effacer pour se transformer, pour se réveiller différente et meilleure, détachée de ses possessions matérielles, de ses relations amicales et sentimentales. Malgré quelques faiblesses (notamment le côté répétitif de la narration), on est emporté par l’humour du récit et ses personnages improbables (la psy de l’héroïne est un personnage très réussi)."
ALEXANDRE M.
"Une écriture cynique et un peu désabusée qui arrive à faire mouche des les premières pages. A travers un personnage principal fragile et extrémiste dans ses décisions, c'est une critique contemporaine acerbe et originale. Un peu de lassitude vers la fin et quelques répétitions qui laissent un goût de déjà vu en fermant le roman."
FLORIS L.
"Juin 2000 : ainsi débute l’histoire de la Belle aux cachets dormants qui ne souhaite surtout pas qu’on la réveille mais qu’on la laisse hiberner une année durant… La narratrice (nous ne connaitrons jamais son nom) est née en aout 1973. Sublime blonde WASP diplômée de Columbia , parfait cliché de l'Upper East Side. Elle a très peu d'amis autour d'elle (hormis Reva), ses parents décédés, et elle entretient un semblant relation médiocre avec son pathétique « boyfriend » Trevor. Fraîchement licenciée de la galerie d'art moderne « Ducat » , elle prend une décision, la sienne, d'appuyer sur le « reboot » de son existence, un « refresh », pour un nouveau départ. Notre Princesse déchue se fixe ainsi objectif de rester éveillée seulement 3 h par jour. Pour assouvir son stratagème, elle trouve et consulte le Dr Tuttle, psychiatre abracadabrantesque et peu déontologique, qui lui fournit tel un dealer un arsenal de psychotropes. Se faisant passer pour « une loque nerveuse » incapable de trouver le sommeil, le Dr Tuttle va jusqu’à lui proposer ce surpuissant médicament allemand, l’Infermiterol (molécule inventée par l’auteur), capable de vous assommer 3 jours durant, comportant des phases de somnambulisme aigues… Ce roman relate-t-il uniquement la vie d’une riche paresseuse égocentrique, suffisante et dépourvue d’empathie doublée d’une pharmacopée ennuyeuse? Il y a certes des passages un peu lents inhérents aux cachets que l’héroïne ingurgite. Des moments loufoques dépeints dans la galerie d'art, les œuvres singulières de l’artiste Ping Xi, des relations sexuelles corrosives à sens unique, une amitié vacillante avec des répliques cinglantes dépourvues de sollicitude… Mais le cœur du récit c’est pour moi ce huis clos grinçant qui nous enferme à double tour avec elle, dans son appartement. Une confession intime, dérangeante et prophétique, comme celles révélées horizontalement sur un divan de cuir rouge. « Mes parents sont morts l’un après l’autre pendant ma première année de fac- d’abord mon père, d’un cancer puis ma mère, emportée six semaines plus tard par les cachets et l’alcool » . L’héroïne a été délaissée par des parents indifférents, une mère surtout, toxique. Une jeune héritière dotée d’un physique de poupée Barbie détestée de toutes ces congénères femelles, si désabusée, gisant seule ou presque, sur le sofa de son luxueux appartement de Manhattan. Une solitude grandissante, un vide lancinant troublé par Reva, cet autre personnage fort du roman qui apparait être sa seule amie. Envieuse de son physique, lui assénant des « pas juste » elle est cependant sincère et surtout aussi égarée qu’elle. Ses visites sont un prétexte pour s’enivrer, diluer son chagrin dans l’alcool, occulter sa boulimie et oublier l’homme marié qu’elle fréquente et qui ne sera jamais avec elle. Reva dont la mère est mourante d’un cancer, est la seule personne qui parvient à la faire sortir de sa léthargie pour assister aux obsèques de sa mère. Une rupture majeure dans le rythme du récit. Cette escapade funèbre hors du huis clos, l’ultime, avant la fin de son hibernation, de son année de repos et de détente. Reva, elle encore qui clôture le livre. Reva qui travaille dans les Twin Towers qui volent en éclat le 11 septembre 2001. Reva éternelle qui imposera l’image de son réveil à la vie, « dès que je doute que la vie vaut d’être vécue ». Un livre qui casse les codes, moderne, féminin, sombre, puissant, déjanté, caustique, témoin du vide abyssal que procure la dépression. Dormir pour combler ce néant, apparait comme le seul moyen de reprendre goût à la vie et de refaire surface. Une découverte qui ne m’a pas laissée indifférente et qui remporte mon vote pour son originalité perturbante."
CELINE D.
"Ce livre est mon roman préféré pour la sélection janvier. Malgré l'envie abordée par la protagoniste, qui est de rester seule et de sembler déprimée, ce roman reste tout de même "feel good" et se lit très vite et facilement. On a envie de voir tout au long du récit ce qu'il va se passer avec la protagoniste. J'ai terminé ce livre en une journée, tellement j'étais pressée de savoir ce qu'il allait se passer."
ANGELINA G.
"Mon choix se porte sur ce roman. Quoique ce roman soit particulier, c'est le seul qui se rapproche de ce que j'aime lire. J'ai aimé partir en hibernation avec cette jeune femme. Même si j'ai trouvé l'héroïne intéressante, je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher à elle (le fait que l'on ne connaisse pas son prénom m'a dérangé). L'humour "noir" très présent ici ne m'a pas du tout gênée. Un roman qui ne marquera pas ma vie de lectrice mais que j'ai tout de même pris plaisir à découvrir."
OLYMPE H.
"Un livre très particulier qui va forcément générer des réactions très tranchées. L’héroïne est détestable, issue de la classe supérieure new-yorkaise, pour qui l'argent coule à flot, elle a tout pour elle et ce n'est pas suffisant. Pourtant, elle m'a touchée. Orpheline, plutôt seule, elle a besoin de faire son deuil, de digérer tout ce qu'il s'est passé dans sa courte vie. Besoin aussi d'une introspection, dans un monde superficiel et matérialiste. La galerie de personnages qui l'accompagnent dans cette aventure est savoureuse : de la psychiatre très très folle elle-même, à la meilleure amie extrêmement collante en passant par l'artiste moderne absurde, ils émaillent tous le récit de moments plus légers. J'ai aimé le style de Ottessa Moshfech, caustique et sombre, et la fin de l'histoire en forme d'espoir. Un roman abouti sur notre société vide de sens."
LOUISE S.
"J’ai aimé la narration à la première personne du singulier. C’est assez rare que je lise des récits à la première personne. J’ai beaucoup aimé les touches d’humour de l’autrice tout au long du récit. Les réflexions autour de notre société, celle de l’an 2000 en l’occurence : une société tout en vitesse, en apparence, centrée sur soi. J’avoue avoir deviné en partie la fin du roman environ au milieu de l’histoire. En tous cas j’ai apprécié ce personnage et sa folle envie de vouloir hiberner pendant une année."
FLORIANE B.
"J'ai apprécié ce roman dont j'ai découvert l'auteure, je suis entrée rapidement dans cette histoire en apparence insipide et loufoque mais qui traite de bon nombre d'aspects de notre société qui semblent la diriger : le paraître, la consommation, le mal-être, la perte de sens de la vie et de vision dans l'avenir, les tumultes des relations sociales, amoureuses, amicales et familiales... Il y a beaucoup de choses dans ce roman! Le style volontairement direct, abrupt et parfois même cru, les accumulations incessantes de marques, les nombreuses références cinématographiques m'ont un peu déstabilisée au début mais tout ça contribue à créer cette ambiance lourde dans laquelle évolue la jeune fille qui essaie tant bien que mal de se sortir de ce monde superficiel. Le contraste du vide de sa vie avec le trop-plein de tout imposé par notre société m' a séduite ainsi que cette façon sans misérabilisme d'aborder le problème de la dépression. Le roman se lit facilement et j'ai même ressenti de l'empathie. Je pense qu'il invite à la réflexion..."
MARYEL A.
"L'almanach d'une démarche absolue et absurde, une catharsis pour les penchants insomniaques et dépressifs, un questionnement entier."
DAMIEN A.
"Tous les ingrédients sont présents : Un style , des personnage attachants, des disgressions, une envie de savoir comment cela va se finir. Pourtant je me suis ennuyé et j'ai même du faire des efforts pour terminer!"
RICHARD M.
"Pour l'originalité et le décalage de l’œuvre. Moshfegh Ottessa nous fait dépérir avec la protagoniste tout au long de son roman mais avec une certaine légèreté et originalité dans l'écriture. Le plan mis en place de sommeil durant un an est rude et l'on croit assister à une autodestruction alors qu'il est finalement heureux d'être témoin d'un processus de guérison."
FLORIAN B.
"Mon choix s’est porté sur « Mon année de repos et de détente », car c’est une histoire tout à fait atypique, porté par un style vif et dynamique. Malgré le « régime de sommeil » que s’impose la narratrice, le propos est rythmé et riches de situations qui nous rappellent parfois nos parcours de vies. C’est un roman tout à fait truculent, qui allie humour, cynisme et dérision…et qui invite à une réflexion sur nos propres itinéraires. Il ressort de cette lecture, malgré « l’épanchement de chagrin » dans lequel est tombé la narratrice, une forme d’optimisme, qui finalement lui sauve la vie, et peut être la nôtre."
JEAN-CHARLES E.
"Des 3 titres c'est celui que j'ai préféré : tout à fait dans l'air du temps, actuel. Portrait réussi d'une jeune trentenaire désabusée, qui peut se permettre de se mettre à l'écart de la société. le seul "hic" : cela pourrait ressembler à un texte financé par l'industrie pharmaceutique..."
MARIE S.
"J’ai décidé de voter pour Mon année de détente et de repos car c’est un livre que j’aurai vraiment adoré aimer. L’idée de départ est très originale et décalée. Dormir pendant toute une année ! Et pourtant je n’ai pas été convaincue par cette lecture pleine de promesses. Mon sens de l’humour doit être bien différent de celui de l’auteur Ottessa Moshfegh. Alors pourquoi lui plutôt que les deux autres ? Parce que ça reste la lecture que j’ai lu le plus facilement et que malgré tout j’ai trouvé le rythme dynamique."
ORLANE D.
"Le plus moderne des trois, à mon sens, même s'il n'est pas follement original, et parfois un peu trop complaisant envers son héroïne ; mais le style est clair, ébréché parfois comme la douleur qu'il raconte, et la vision de notre époque est lucide."
SEVERINE D.
"Un livre surprenant sur la perte d'identité, de sens, de repères, les relations superficielles et toxiques, la recherche du vide pour combler un manque de repères familiaux, sociaux, amicaux. Le projet d'une jeune femme qui cherche à atteindre voire dépasser les limites pour renaitre, prendre un nouveau départ"
MURIEL A.
"A Manhattan en 2001, une jeune, riche et belle femme décide de s’assommer à coup de médicaments pour ne plus rien faire d'autre que dormir. Elle veut s'accorder "une année de repos et de détente" et obtient pléthore de médicaments grâce à la complicité d'une psychologue peu scrupuleuse. Elle raconte sa recherche du sommeil, les effets des médicaments sur elle et progressivement livre aussi son récit familiale. Il apparaît très vite qu'elle cherche à fuir le réel, à oublier la mort de ses parents, ses relations amoureuses foireuses et ses désillusions sur son milieu professionnel. Embauchée dans une galerie d'art, elle a un regard très critique sur les artistes pseudo-subversifs qu'elle a côtoyés. Malgré son physique de mannequin et son milieu d'origine bourgeois, elle est profondément seule. Sa seule amie, Reva est une femme complexée, superficielle et dépressive. Elle est exaspérée autant qu'elle est rassurée par sa présence. Le résumé m'attirait peu mais j'ai été complétement séduite par cette histoire singulière. C'est un livre dans lequel il ne se passe pas forcément énormément de choses mais qui est très hypnotique. La vacuité des occupations de l'héroïne pendant cette année de sommeil fait écho à la vacuité même de son existence toute entière. Elle cherche un moyen de se purifier de ce qu'il y a de négatif en elle, de renaître en quelque sorte. Profondément désillusionnée et lucide sur son milieu, elle est touchante par la radicalité de sa démarche. Elle est habitée par un vide absolu dans lequel elle décide de plonger totalement. La fin du livre, qu'on pressent au fil des pages, est bouleversante. Une très belle découverte, un roman singulier qui ne s'oublie pas."
ANAÏS A.
"Ce roman nous fait découvrir l'hibernation volontaire sur une année entière d'une jeune fille new yorkaise promise à un avenir brillant mais qui ressent le besoin de se régénérer par le sommeil et multiples substances. Au fil de couacs, révélations et expériences en apesanteur, la narratrice nous permet de plonger dans son quotidien et son histoire tout en brossant un portrait plutôt cynique sur les travers de notre époque. Roman surprenant à plus d'un titre. A lire !"
MARC M.
"Ce qui ressemblait au départ à une histoire soporifique est en fait un enchevêtrement de mises en situation hilarantes. Le vide apparent de la vie de cette jeune orpheline américaine ne fait qu’accentuer son désespoir et ses tentatives désespérées d’une renaissance possible. À travers les situations ubuesques et pourtant si réélles, nous sommes touchés par la recherche existentialiste d’une jeune femme qui ne fait que fuir pour mieux se retrouver."
CHARLES M.
"Dès les premières pages, l’héroïne - dont on ne saura jamais le nom - agace. Elle est présentée comme la « femme idéale » : jeune, blanche, magnifique, éduquée… Les femmes qui ne correspondent pas à cette description apprécieront (peut-être serait-il temps d’arrêter de complexer les lectrices et commencer à valoriser des caractéristiques plus réalistes ?). Rapidement, on comprend que l’intention de l’auteure est justement de nous dresser le portrait d’une anti-heroïne qui détonne… Même débraillée les hommes se retournent sur son passage, si aisée qu’elle peut acheter des vêtements de grandes marques sans avoir besoin de travailler… On en vient à penser : « oh pauvre petite fille riche à qui tout réussit mais qui pense qu’elle a des problèmes existentiels ». Mais au fil des pages, on découvre son histoire et on constate qu’elle est en réelle souffrance… En plus d’être la parfaite incarnation de la génération Y (génération désœuvrée, qui ne trouve pas sa place dans une société n’offrant plus de stabilité), notre héroïne a eu son lot de drames : l’indifférence de son père, le désamour de sa mère, les humiliations répétées d’un ancien amant… On se rend compte que l’auteure nous a joué un tour, elle nous a fait croire qu’il s’agissait d’une privilégiée en pleine crise d’adolescence tardive, alors que nous avons à faire à un problème de détestation de soi. C’est un thème très intéressant, qui donne plus de corps au récit. L’auteure prend bien le temps de détailler le quotidien d’ermite de notre héroïne, tout en le ponctuant de souvenirs, ce qui permet de comprendre ce qu’elle a vécu et pourquoi elle agit ainsi. Cela prend environ les 3/4 du livre et ça traîne un peu en longueur. Malgré tout ça reste appréciable car on peut vraiment se plonger dans la psychologie du personnage. Il n’y a pas vraiment d’action, pas de péripéties haletantes, c’est plutôt l’histoire d’un grand vide, celui qui se trouve au fond du cœur de l’héroïne. Face à cette lente descente aux enfers, le lecteur se sent bien impuissant, car la jeune femme est dans le déni le plus total, d’où le fait qu’elle ne cherche pas d’aide. Elle ne consulte sa psychiatre que pour obtenir plus de médicaments. La psychiatre est si perchée qu’elle ne se rend pas compte de la détresse de notre héroïne, qui refoule ses traumatismes et ne ressent plus aucune émotion, quitte à devenir odieuse… même avec sa meilleure amie Reva, un autre personnage secondaire haut en couleur comme la psychiatre. Cela montre la complexité des relations et cela met en lumière une facette plus sombre de l’amitié. Malgré un rythme peu haletant, il dégage une ambiance particulière qui vous happe malgré tout. On assiste à des scènes parfois drôles, parfois tristes, et parfois même franchement vulgaires. On y trouve des références à l’actualité des années 2000, à la pop culture, ancrant ainsi le récit dans la réalité. Si j’ai beaucoup aimé l’espace consacré à la chute de notre héroïne, j’aurais aimé qu’il y ait autant de pages dédiées à sa remontée, car en tant que lecteur qui finit tout de même par s’attacher à la jeune femme, on a envie qu’elle s’en sorte. Mais quand on nous décrit les profonds traumas qu’elle a vécu, on se dit qu’une simple année de sommeil ne suffira pas à la guérir et on espère un rebondissement, une prise de conscience… La fin du livre est un peu trop expédiée mais apporte une dimension supplémentaire à l’œuvre. Tout ceci forme, dans l’ensemble, un roman agréable à lire et qui casse les codes. Aussi déjanté que déprimant par bien des aspects, il procure au lecteur un panel d’émotions très large (entre agacement et attachement)."
VALENTIN M.
"Un récit assez linéaire qui donne la fausse impression d'être vide mais qui en fait est d'une richesse incroyable, avec des personnages hauts en couleur, des situations ubuesques parfois, énormément de références artistiques, muscicales et cinématographiques et un regard bien corrosif sur la société américaine et ses valeurs... Je ne me suis pas embêté une seule seconde."
CEDRIC S.
"J’ai commencé par me dire : « Heureusement qu’il est court parce que cela s’annonce long ». En effet, quel intérêt trouver à un récit où le personnage n'aspire qu'à dormir ? Et pourtant peu à peu, je me suis fait happer par le vide existentiel de cette demoiselle, qui ne trouvant plus de sens à sa vie, souhaite se mettre en hibernation un an durant. Sous l’emprise de nombreux médicaments délivrés par une psy plus atteinte que ses patients, la jeune femme révèle ses failles et ce qu’elle a refoulé. Effectivement la lecture est facile, le style simple, l’histoire assez improbable, mais j’ai passé un bon moment avec ce roman décalé qui interroge sur notre société de consommation, nos modes de vie, les relations familiales et amicales."
EMMANUELLE L.
"C est un livre que j ai apprécié. Je n attendais rien de lui et il m'a fait rire donc ce n était pas compliqué de me satisfaire. L'idée était bonne mais je me rends compte qu'il y a tout de même des manquements. C est bien de faire de l'humour noir autour de la dépression, d'essayer d'aborder le sujet sous un autre angle. Mais quid de l'objectif du l'intrigue ? Après avoir tourné la dernière page j'ai le sentiment d'une opportunité gâchée. Sur la fin, on commence à tourner en rond. La narratrice semble être dans une situation dont elle ne peut pas se sortir et la fin était beaucoup trop abrupte et sortie de nulle part pour moi. Ça se lit, j ai bien rigolé mais what's the point ?"
DEBORAH C.
"Une histoire très sombre , parfois grotesque. Les sujets abordés sont lourds et pourtant nous font esquisser un sourire au détour de certaines pages. L’auteure nous amène de façon subtile et intelligente à la réflexion sur beaucoup de sujets du monde actuel : le temps dans nos sociétés , les rythmes qu’elles nous imposent, la gestion du deuil , l’argent , les liens amicaux et familiaux. Un roman captivant malgré quelques temps morts. On prend plaisir à suivre "les expérimentations" de cette jeune femme en marge du temps."
MELANIE B.
"Vote par élimination pour ce premier mois puisque les trois choix n'ont pas su happer mon intérêt et ma curiosité. En fin de compte, celui-ci est pour moi le plus "surprenant". Le personnage, auquel on ne s'attache pas, fait tout de travers, semble souvent insensible et n'aime pas la compagnie des autres. Elle nous emmène dans ses pensées, raisonnements et dans une visions finalement très juste de la société de l'an 2000... et indirectement de la notre qui n'en est que l'évolution."
YANNICK D.