Né à même le sol d’un mobil-home au fin fond des Appalaches d’une jeune toxicomane et d’un père trop tôt disparu, Demon Copperhead est le digne héritier d’un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d’accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l’addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l’égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique épopée, c’est son instinct de survie qui triomphe. Demon saura-t-il devenir le héros de sa propre existence ? Comment ne pas être attendri, secoué, bouleversé par la gouaille, lucide et désespérée, de ce David Copperfield des temps modernes ?
"Un portrait puissant et intime d'un garçon qui naît sans avenir apparent mais qui puise dans son courage, son talent et sa voix pleine d'ironie pour survivre et conter son histoire. Une belle fresque réaliste mêlant satire sociale et humanité, rendant ainsi leur dignité aux laissés pour compte."
MARINE G.
"La 4° de couverture nous apprend que « On m’appelle Demon Copperhead » est « la transposition du chef d’œuvre de Charles Dickens dans l’Amérique rurale contemporaine » N’ayant pas lu David Copperfield , mais ayant malgré tout quelques souvenirs ciné, c’est l’esprit curieux et sans a priori que je me suis plongé dans ce roman. L’histoire : le moins qu’on puisse dire c’est que Demon ne nait pas avec toutes les cartes en main. Un père mort avant sa naissance , une mère aimante mais toxico qui disparait rapidement , un beau-père violent .Le tout dans l’Amérique très très profonde ( Virginie sud ouest) Le genre de coin où on ne passe pas ses vacances De son enfance à l’age adulte , nous suivons Demon , multipliant les familles d’accueil. Celles où on doit travailler pour manger , Bref , bien loin de la famille Ferrière de la série « Famille d’accueil ». Puis petits boulots et addictions parsèment son chemin. Ce roman peut sembler sombre ( il l’est) mais il est illuminé par Demon, jeune garçon puis jeune adulte , qui doit encaisser et faire face aux nombreux obstacles. Son parcours d’enfant brisé lui fait toucher le pire mais son côté « opération survie » lui permet de se dépasser Un potentiel énorme. Un talent pour le dessin Dans ce roman il est question • De rencontres :certaines sont belles , d’autres sont de celles qui vous enfoncent, • De ruralité , l’Amérique profonde celle qui fait peur , celle qu’on abandonne . Le règne de l’injustice sociale, • De drogues médicamenteuses, • D’art,d’amitié et d’amour J’ai aimé ce roman social qui dénonce l’enfance maltraitée, les scandales de l’industrie pharmaceutique . J’ai aimé le personnage de Demon , touché par sa résilience et son humour .J’ai aimé son rêve d’océan qui lui permet de « désinfecter son cerveau »"
THIERRY P.
"La narration à la première personne renforce le sentiment d’intimité avec Demon, comme s’il avait un besoin profond de se confier au lecteur. Cette narration rend son histoire encore plus vivante et poignante. Malgré une vie jalonnée d’épreuves et de souffrances, il a su trouver en lui la force de s’en sortir, de se reconstruire et de tirer des leçons de tout ce qu’il a traversé. C’est un personnage extrêmement touchant, dont on suit le parcours avec une empathie grandissante, et à qui l’on ne peut souhaiter que le meilleur."
ELIOTT I.
"A mon humble avis, Barbara Kingsolver est une écrivaine majeure de la littérature américaine contemporaine. « On m’appelle Demon Copperhead » m’a captivé, comme mes précédentes lectures de cette autrice, « Les cochons au paradis » et « Un autre monde ». Outre les valeurs morales qu’elle véhicule dans ses écrits, elle sait nous charmer par son art de la narration. L’histoire de Demon raconte l’indicible, la noirceur de la misère profonde, et pourtant Barbara Kingsolver sait détendre l’atmosphère, rendre le récit moins pesant, en dotant son petit héros d’une gouaille savoureuse. On se croirait dans une étape du Tour de France, de terribles descentes (aux enfers), forcément suivies de montées vers la lumière, la touche positive d’une réflexion, une éclaircie sur la route sinueuse du destin de Demon. Né dans des conditions sordides, d’une jeune mère toxicomane. Il garde, en souvenir, la rousseur de la chevelure et la peau cuivrée de son père (un melungeon), mort accidentellement juste avant sa naissance. On ne choisit pas ses parents, ni le lieu de son existence, et commencer sa vie au fin fond du comté de Lee en Virginie, dans un trou paumé planté au milieu des Appalaches, ne laisse pas présager d’un futur serein. Une petite enfance dans un village de mobil-homes. Il est responsabilisé très tôt et doit surveiller sa maman pour ne pas qu’elle « dérape ». Il vient juste de prendre ses dix ans, quand il est confronté à la violence d’un beau-père qui ne tarde pas à faire exploser, puis à anéantir la cellule familiale. Placé dans des familles d’accueil qui n’ont d’autres soucis que d’empocher les aides à la fin du mois. Il connait bien vite l’exploitation par le travail, travaux agricoles dans une plantation de tabac, trieur dans une décharge. Pour se sortir de cet engrenage, il fuit et tente de retrouver la famille de son père. Sa grand-mère paternelle charge l’un de ses gendres de devenir son tuteur et de pourvoir à son éducation. On apprécie la gentillesse de l’enfant et on lui découvre des dons pour le sport (football américain) et pour le dessin. De quoi infléchir son futur vers des jours meilleurs ? Pas sûr, car le monde environnant recèle bien des pièges. Ce roman d’apprentissage est un roman d’une très grande puissance. Il décrit et dénonce les travers de la société américaine, les défaillances du système médical, la faiblesse des services sociaux, jusqu’aux familles d’accueil que la pauvreté rend indignes. Une jeunesse désenchantée qui se cherche, ravagée par les drogues. Un clivage ruraux/citadins de plus en plus prononcé. Primé du Prix Pulitzer, « On m’appelle Demon Copperhead » se veut l’histoire réactualisée du « David Copperfield » de Charles Dickens. Il mérite de passer à la postérité comme un classique de la littérature, à l’image du chef-d’œuvre modèle."
JACQUES C.
"Un grand coup de coeur pour ce livre à la fois beau et terrible. Barbara Kingsolver explore un sujet délicat et sensible autour de la maltraitance infantile et du système américain de protection de l'enfance. Dans le conté de Lee, en Virginie, Damon, orphelin issu de l'ASE, tente de survivre à son enfance chaotique et sans repères, couplés à un système de protection dysfonctionnel. L'Amérique dans laquelle il grandit est essoufflée et engluée dans la misère sociale. Malheureusement, ce sont les enfants qui en sont les principales victimes. Avec l'idée que son livre face écho au magistral David Copperfield de Charles Dickens, l'autrice nous offre une oeurvre puissante autour d'un personnage aussi troublant qu'attachant. Malgré la difficulté de grandir sans figures d'attachement fiables et avec la certitude de n'être rien pour personne, il va faire preuve d'une grande résilience et de ressources insoupçonnées. Les traumatismes, le deuil, les négligences, les violences et les addictions sont ici les corollaires d'un système social obsolète. Un livre qui pointe les manquements, dénonce mais apporte aussi beaucoup d'espoirs. Ce grand livre ne vous laissera pas indemne."
PAULINE M.
"Un recit poignant et captivant .Malgre des services sociaux défaillants , des familles d'accueil véreuses , ce jeune garcon orphelin essaiera toujours de s'en sortir ;Tantot entouré de gens bienveillants et tantot de gens néfastes il avancera dans la vie avec la drogue comme compagne . Et malgré tout il s'en sortira . un trés beau roman"
NADINE P.
"Cette belle brique primée par le prix Pulitzer est une histoire de destinée mais aussi la bête noire corrosive qui ronge des bourgades américaines. Pauvreté, ruralité, drogue, désœuvrement... Tant de sujets sont abordés du point de vue de Demon Copperhead. Avec son langage corrosif et brut, Demon nous raconte son parcours de vie de sa naissance dans un sac amniotique extrait du ventre maternel à la dureté de la vie qui l'entoure et va le prendre sous son aile comme une couverture lestée que l'on a du mal à repousser. Roman social, sociétal, d'apprentissage... On m'appelle Demon Copperhead est un roman qui prend son temps parce que des choses à dire il en a le bonhomme. Il s'adresse à nous avec toute sa verve "pequenaude", vous présente son monde sans jamais sombrer dans le pathos. Avec son petit air de Nous rêvions juste de liberté, cette petite histoire de vie a tout d'une grande."
MARINE B.
"J’ai beaucoup entendu parler de Barbara Kingsolver sans avoir d’occasion de la lire avant ce Prix du Livre de Poche 2025. Et cette découverte me donne incroyablement envie de renouveler l’expérience tant sa plume, le choix de ses sujets et la richesse de ses personnages m’ont émue. Avant de vous présenter mon avis sur "On m’appelle Demon Copperhead", je tiens à éclaircir un point : oui, ce roman est très lié à "David Copperfield" (1850) de Charles Dickens mais il serait dommage de le limiter à cela tant il est une grande œuvre par et pour lui-même ! Alors qu’il commence à raconter sa vie, Demon Copperhead tutoie autant qu’il rudoie le lecteur, le mettant face à un monde où toutes les illusions finissent par s’effondrer, et pourtant ce surprenant narrateur ne s’arrêtera jamais de rêver. Le lecteur ne tarde pas à comprendre que le véritable démon de cette histoire est la société américaine qui exclut et stigmatise les Red Necks, les péquenauds, les ploucs. La camisole de misère dans laquelle elle les enferme charrie son lot d’enfants abandonnés, de filles-mères, d’abus de drogue, de violence. Et c’est là que l’humanité et la bienveillance de l’autrice rayonne tant il faut les aimer pour parler d’eux aussi bien. L’histoire de ce fils de junkie ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil et tombant dans les pires addictions est classique, presque prévisible, mais la langue avec laquelle elle nous est racontée est si vivante et spontanée qu’elle m’a donnée l’impression de me tenir assise en face de Demon chaque jour lorsque j’ouvrais ce livre ! Ses souffrances dénoncent le drame d’une société non pas mise en échec mais qui a fui ses responsabilités, laissant à elle-même une partie de sa population qui, ne trouvant aucun secours auprès d’infrastructures sociales insuffisamment équipées et financées, s’est tournée vers l’Oxycodone."
ENORA L.
"Un roman profond, qui aborde des sujets douloureux et graves, porté par une plume très orale, sensible, teintée d’optimisme et d’espoir malgré tous les drames qui jalonnent la vie de Demon. J’ai été très touchée par le personnage de Demon et son entourage bancal voire carrément dysfonctionnel et violent, mais aussi plein de bonté, d’énergie et de force. Je suis allée de surprise en surprise tout au long de ma lecture : le parcours de Demon est imprévisible, on ne devine jamais ce qui va réellement se passer pour lui au fil des pages. Le volume du livre n’est pas du tout pesant, sa lecture est plaisante de par son humour mordant et ses personnages cocasses, croqués à la façon des dessins de Demon, dont la créativité et l’intelligence l’aideront à se sortir de bien des mauvaises passes. La voix de Demon est empreinte d’une poésie brute et sensible, rendant encore plus attachant ce personnage qui n’a pas eu de chance. Barbara Kingsolver réussit un tour de force en décrivant une société en proie aux ravages de la drogue, de la pauvreté et de la violence qui tente de survivre dans une Amérique rude et impitoyable, sans jamais tomber dans le jugement ou le pathétique."
AURELIE C.
"Dans ce roman, on découvre la vie cabossée d'un enfant qui a perdu sa mère très jeune et qui est balloté et malmené par les services sociaux et les familles d'accueil. Il sombrera dans les opioïdes comme beaucoup de personnes dans cette région très pauvre des Apalaches oubliée de l'Amérique. L'autrice, Barbara Copperhead, ressemble à une petite sœur littéraire de David Joy qui comme elle décrit parfaitement dans ces romans les fléaux de la pauvreté, l'alcool et la drogue qui ravagent ces contrées. Un livre que tout le monde devrait lire pour découvrir une autre Amérique."
NATHALIE S.
"Ce roman vous emmène dans les replis âpres des Appalaches, au cœur de l’Amérique des oubliés — celle des « péquenauds » trop souvent moqués. Barbara Kingsolver y transpose avec maestria le David Copperfield de Dickens dans l’enfer contemporain : celui de la pauvreté, des ravages de l’OxyContin, de l’effondrement des systèmes de santé et de protection de l’enfance. Une fresque sociale féroce, oui, mais avant tout un roman d’apprentissage incandescent, porté par la voix inoubliable de Demon. Dès la première phrase, le ton est donné : « Déjà, je me suis mis au monde tout seul. » On le croit. On le suit. On le sent. Il raconte avec la langue des damnés qui ont trop vu, trop vécu. Une langue râpeuse et poétique, truffée d’images fortes : […] « il s’est pas passé un seul jour sans que je cherche des choses qui n’étaient pas là, comme quand ta langue fouille dans les trous que t’as entre les dents. » Tout est là. Une mélancolie noire qui serre la gorge, et pourtant, une chaleur tenace, presque têtue. La beauté brute d’un regard qui ne lâche rien. Ce garçon, on vit à ses côtés chaque chute, chaque relèvement. Les deuils s’enchaînent, les coups aussi — dans le ventre, dans le cœur — mais jamais la voix ne se brise. Elle tremble, elle tangue, mais elle avance, avec une énergie viscérale qui prend aux tripes. Oui, c’est un livre noir. Long. Mais il déborde de vie, de fureur, de vérité. Un roman puissant, rageur et tendre, auréolé d’un Pulitzer ô combien mérité. À lire absolument si l’on croit, encore, à la force des mots pour dire l’indicible — et à la littérature pour redonner visage et voix à ceux qu’on oublie."
ANNE F.
"C'est un livre sur l'amérique avec ses humiliations, son racisme, ses souffrances et ses inégalité. Demon, le personnage principal est attachant et boulversant. Tout au long du livre ce garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l'égard des plus démunis. Roman addictif et poignant."
FLORENCE S.
"Dès les premières pages, la voix de Demon nous emporte : brute, drôle, vibrante. On traverse avec lui l’enfance cabossée, les espoirs déçus et les dérives, mais toujours avec cette énergie vitale qui le rend inoubliable. Barbara Kingsolver réussit à mêler destin personnel et critique sociale, offrant un roman à la fois bouleversant et nécessaire."
MEGANE H.
"Un véritable coup de coeur pour cette sélection du mois d'août. A travers les yeux de Demon, on est embarqué dans sa vie de jeune garçon du comté de Lee, territoire isolé de l'Etat de Virginie. C'est une histoire qui dit beaucoup de choses sur notre société actuelle. Demon doit faire face aux pires épreuves de la vie, et au mépris vis à vis des gens les plus pauvres des Etats Unis. Malgré toutes ces épreuves, il arrive à s'en sortir et à traverser ses tourments pour en sortir plus fort. Un livre coup de poing, un regard poignant sur notre société, à lire absolument."
NICOLAS V.
"Irrésistible Demon Copperhead. Cet ouvrage présente la trajectoire d'une vie cabossée et d'une résilience latente dans une Amérique livrée à elle-même. Telle une série américaine, on a envie de "binger" toutes les saisons d'un seul coup. On passe de l'apnée dans les épisodes de violence et de débauche à un souffle d'air quand le jeune Demon entrevoit une lueur, un espoir dans son parcours. Sentiment d'injustice et de révolte quand la misère le rattrape, attendrissement à la lecture de son introspection si éclairée. Un beau roman comme on les aime."
JULIE H.