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Sa préférée

Sarah Jollien-Fardel

Dans ce village haut perché des montagnes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, y grandit en apprenant à éviter les accès de violence de son père, à les anticiper. Si sa mère et sa sœur se résignent  à la déferlante des mots orduriers, aux coups, Jeanne, malgré la peur permanente, lui tient tête. Jusqu’au jour où, pour une réponse péremptoire prononcée avec toute l’assurance de ses huit ans, il la roue de coups.
Grâce à la complicité d’une professeure, elle parviendra à s’inscrire à l’École normale d’instituteurs sans l’autorisation de son père. Cinq années de répit, dans la ville de Sion, loin du foyer familial. Mais le suicide de sa sœur agit comme une énième réplique de la violence fondatrice.
Habitée par sa rage d’oublier et de vivre, elle se construit une existence, s’ouvre aux autres, et s’autorise peu à peu une vie amoureuse.