Depuis que ses parents commerçants ont fait faillite, Simone en veut à la France. Méprisée par les élèves de son école catholique, puis séduite et abandonnée par un fils de bonne famille, elle nourrit une envie de vengeance. Alors elle choisit son camp, devient traductrice pour le régime nazi, et tombe amoureuse d'un officier allemand.
Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a immortalisé une femme, tondue, tenant son bébé serré dans les bras, marchant dans les rues le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule. Publié dans le magazine Life, ce cliché va devenir au fil du temps le symbole de la vengeance odieuse qui s'est exercée contre les femmes à la Libération.
Dans ce roman, Julie Héraclès imagine la vie de cette jeune femme et lui donne la parole.
"Simone est un personnage complexe et attachant, loin des clichés de la collaboratrice. On découvre une femme libre, passionnée, qui a fait des choix controversés, mais dont l'humanité est indéniable. On est touché par sa vulnérabilité, par sa force, par sa capacité à aimer malgré les circonstances. Ce roman ne se contente pas de raconter une histoire individuelle, il nous invite à réfléchir sur les zones grises de l'Histoire, sur la complexité des chois en temps de guerre et sur la difficulté de juger les actions des autres. Une véritable pépite qui nous laisse une trace indélébile."
EMELINE T.
"Lorsque la guerre contre l'Allemagne est déclarée le 3 septembre 1939, Simone, malgré ses 18 ans n'est encore qu'une gamine. Elle , elle veut vivre, s'échapper de sa famille qui sent la misère, elle y croît, l'amour, la réussite ce sera pour elle. Pour Simone comme pour une majorité silencieuse et mal informée, l'avenir , pour la France c'est l'Allemagne. Sa rencontre avec Otto, officier allemand lui ouvrira les yeux et même si la petite illuminée est morte, à la libération nul n'aura oublié Simone, elle paiera. Si les choix de Simone nous interpellent, nous choquent nous émeuvent parfois, ils ne peuvent nous laisser indifférents car quoi qu'il arrive elle ose, défie les interdits et assume. Un premier roman sur une période sombre où tous les hommes se confondent, les bons, les salauds, les traîtres, à coup de mensonges, de dénonciations , chacun voulant sauver sa peau. Une révélation"
BRIGITTE M.
"On est a Chartres en Août 1944. Solange a à peine 21 ans et raconte sa collaboration avec l’occupant allemand. Par admiration au début grâce au faste et à la discipline, Solange assume ses choix et son implication évolue avec ce qu’elle perçoit et comprend petit à petit Le parti-pris de parler sous cet angle original de cette période tant ressassée en littérature donne tout son intérêt au roman. On suit les motivations un peu faciles au départ, on comprend ce qui les anime, on suit le cheminement, les intérêts du moment, les convictions et déceptions. Simone est déterminée, agace quelquefois, mais on la lit avidement et pages après pages J’ai beaucoup aimé"
PATRICK B.
"Gros coup de coeur pour ce roman qui aborde la seconde guerre mondiale sous un angle rare. J’ai beaucoup aimé l’histoire de Simone, inspiré de faits réels. Son parcours est teinté de liberté et d’insolence, elle assume ses choix, souvent douteux et à l’encontre de tous. Une liberté, jusque dans l’écriture, et qui m'a insufflée des tas de questionnements intéressants. Qu’aurions-nous fait à sa place ?"
JULIA K.
"L’histoire de Simone , jeune fille brillante , est celle d’une revanche sur la vie. Une vie qu’elle estime médiocre : famille moyenne , ville moyenne ( Chartres), un père insignifiant , une mère peu tactile sauf avec la bouteille, une sœur aimante et sans ambition,mais toujours là pour Simone. Simone ,de l’ambition, elle en a . Elle veut réussir et se faire apprécier des gens qu’elle admire , tel est son but. Elle a aussi une revanche à prendre sur certaines personnes qui l’ont humilié et blessé.. Car Simone est rancunière. 1939 : l’occupation allemande. Simone se fait vite remarquer. Sa maitrise de la langue germanique, son envie de sortir de son quotidien, une rencontre décisive, la voilà employée comme traductrice au service de la propagande allemande, sans aucun état d’âme. Simone est une germanophile convaincue : l’Allemagne c’est l’ordre, la terre des grands musiciens et des grands écrivains. Alors , ADMIRATION. Et puis il y a Otto jeune officier. Différent des autres. Alors AMOUR. Otto qui essaye de lui ouvrir les yeux sur la réalité du Reich .le sort des juifs , les exécutions de « terroristes » Elle « voit des bribes de vérité qui lui font mal au ventre. Cette vérité qu’elle ne veut pas voir et qu’elle mettra du temps à accepter.Alors CONSTERNATION Aout 1944 , Chartres est libérée . Et les rancœurs avec. Simone est insultée , marquée au front , humiliée , tondue A la lecture du roman, plusieurs questions : • me serais-je trouvé en aout 1944 au milieu de cette « foule aux 1000 visages odieux » entourant et hurlant sa haine à Simone et sa fille ? • et plus largement , durant cette période , aurai-je été un salaud ? Mon degré d’empathie pour Simone ? Cette jeune femme qui • par ambition a mis le doigt dans un engrenage , fait les mauvaises rencontres , fait les mauvais choix. • n’a pas su ( voulu) ouvrir les yeux sur la réalité malgré les nombreux « warning ». • est allée jusqu’au bout de son histoire d’amour Une empathie moyenne compte tenu de ses choix Mais améliorée au regard de la haine de cette foule , de ceux qui ont retourné leur veste sentant le vent tourner"
THIERRY P.
"Une histoire qui se passe avant et pendant la seconde guerre mondiale sous l'occupation allemande. Un livre tiré de faits historiques mais un roman avant tout très bien écrit et mis en scène. Je me suis laissé embarqué par l'histoire de Simone, un personnage complexe et plus nuancé qu'il n'y parait au premier abord, qui tombe amoureux d'un soldat allemand. Cette histoire d'amour prend forme et se confronté à la réalité du régime du IIIème Reich. Ce livre nous questionne sur notre rapport à l'histoire, cette histoire qui se confond à nos choix personnels et intimes."
NICOLAS V.
"Julie Héraclès nous emmène dans un pan de l'Histoire de la seconde guerre mondiale méconnu. Entre vérité historique et roman, elle raconte l'histoire d'un amour impossible. Tels Roméo et Juliette, Simone et Otto vont vivre leur amour dans un monde où tout devait être blanc ou noir et où les nuances ne sont pas souvent admises. S'étant inspiré d'une photo de Robert Capa, Julie Héraclès raconte le parcours de cette femme qui a collaboré durant l'occupation allemande, une femme qui essaye de se construire, de survivre et d'exister. Une histoire oubliée dans la grande Histoire qui nous replonge dans les heures sombres, tristes, peu glorieuses, et où les choix de cœur (et encore plus ceux d'une femme) n'avaient pas leur place. Vous ne connaissez rien de moi est un livre fort, qui pousse également à la réflexion. Nous ne connaissons rien d'elle. Et nous? Qu'aurions nous fait ?"
XAVIER M.
"Il a été difficile pour moi de choisir entre "Sa préférée" et "Vous ne connaissez rien de moi". Finalement, mon choix se porte sur le roman de Julie Héraclès. En effet, il est mon grand coup de coeur depuis le début de l'aventure. J'aime particulièrement ce genre de récit. L'autrice part d'un fait historique, plus précisément d'une photo prise à Chartes le 16 août 1944 par le photographe Robert Capa. Sur cette image, on peut voir Simone. Elle a été tondue, marquée au fer au niveau du front. Elle tient son nourrisson dans les bras et le regarde. Julie Héraclès va donc partir de cette journée et va alterner fiction et faits réels pour construire son roman. Tout au long de l'histoire, je suis passée par des sentiments bien contrastés. Par moment, on s'attache à Simone puis ses pensées, ses actes peuvent nous mettre mal à l'aise, nous déranger. J'ai lu ce roman avec une soif constante de connaître la suite. Il a aussi su aussi éveiller ma curiosité à approfondir le sujet, à en connaître plus sur Simone. Je salue particulièrement le travail de recherche ainsi que le talent de narratrice de Madame Héraclès pour ce premier roman !"
CAROLINE D.
"Inspirée par la célèbre photographie de Robert Capa, Julie Héraclès livre l’histoire touchante, bouleversante, d’une femme qui se souhaitait libre, souvent loin des préoccupations graves de son époque, et dont le récit bouscule et dérange. L’auteure prévient dans l’avant-propos que mis à part les lieux et les dates, « l’enchaînement des événements est pure fiction ». J’ai ainsi pu me laisser emporter par ce roman, dont j’appréhendais d’abord la lecture. J’apprécie l’éclairage original et audacieux qu’il apporte sur la période de l’Occupation et sur la collaboration, toutes les émotions qu’il procure, au même titre que pour toute fiction qui s’inscrit dans une période historique sombre. Ce récit est d’abord et avant tout celui d’une femme avec ses aspirations et ses failles. Et en cela, il est une histoire saisissante. Je ne l’aurais sans doute pas lu, par peur de m’y confronter, et c’est justement ce qui me plaît dans cette aventure de jury littéraire : les belles rencontres inattendues. Pour conclure, une citation : « Moi je veux briller, danser, rire. Je veux que les hommes me regardent. Je veux m’étourdir, ne penser à rien, vivre la magie de l’instant. Je veux me foutre de tout, oublier le froid, le gris, et les jérémiades . » À méditer …"
SANDRINE J.
"Un très beau roman qui nous plonge dans le passé et dans notre histoire, à tous. Comment vivre, à cette période, avec tout ce qu’implique la vie d’un être humain : le changement, la découverte, l’envie de liberté, l’amour… Est-on capable de tout, par amour ? Nos actes sont-ils irrémédiables ?"
ELIOTT I.
"Je n'ai pas lu ce livre comme une lointaine biographie mais comme une réelle fiction. Je n'ai pas lu ce livre en jugeant avec mon regard de femme adulte du 21 ème siècle mais en observant Simone , une enfant du début du 20 ème siècle qui évolue dans une époque en crise dans un contexte d'accès à l'information plus limité qu'aujourd'hui. Et j'ai aimé ce livre. Le sujet est sensible mais j'ai trouvé l'écriture juste, sans éxagération, sans pathos. Je suis rentrée rapidement dans le texte avec une vraie envie d'y revenir et un attachement pour certains personnages. L'alternance passé/présent avec une prédominance du passé a été un plus qui m'a donné envie de comprendre, d'avancer dans la lecture. Enfin, l'évolution de Simone m'a parue cohérente. Sans longueurs inutiles et sans accélérations incompréhensibles, j'ai trouvé que ses changements prenaient sens."
ALEXIA B.
"Sur fond d'histoire d'amour impossible, une "réinterprétation" de l'histoire qui sort de la bien-pensance et qui nous fait réflechir sur nos propres comportements si nous avions été dans cette situation à cette époque."
CHARLY P.
"Un très chouette roman que j’ai relu avec plaisir à l’occasion du Prix des lecteurs. C’est le livre d’une histoire humaine, une histoire d’amour, noyée au milieu de l’Histoire, celle des femmes rasées à la Libération pour « conduite antinationale » et qui ont été exposées et parfois photographiées. L’une de ces photographies célèbres, où figure une jeune femme tondue et marquée au fer rouge, portant son bébé tout contre elle sous les regards presque amusés d’une foule que l’on devine bassement heureuse du malheur d’autrui, a inspiré l’autrice. Sur cette base, elle dresse un portrait très bien écrit d’un personnage féminin complexe, Simone, issue d’une famille modeste où l’amour est rare, portée par son ambition et son envie de vivre. Elle ne suscite pas spécialement l’empathie Simone, elle n’est pas toujours aimable, mais elle semble si proche de nous, un peu perdue dans des rêves d’une vie meilleure qui la conduiront à ces jours de 1944 où elle doit payer pour ces rêves, payer pour son amour pour Otto et pour avoir voulu fuir sa condition. Une histoire de femme forte, un roman réellement poignant !"
KARIN T.
"Livre très accrocheur qui laisse un sentiment très controversé face à ce personnage qu'est Simone. On s'attache à elle et on la juge. A-t-on le droit de la définir comme une héroïne ?"
NATHALIE D.
"Dans "vous ne connaissez rien de moi", Julie Héraclès explore la figure d’une femme qui, comme Antigone, s’oppose à l’ordre établi. Son crime ? Avoir aimé et collaboré pendant l'occupation. À travers un récit fragmenté et une écriture ciselée, l’autrice donne voix à Simone, que l’Histoire a jugée coupable, sans appel. Ce roman rappelle que la littérature a ceci d’extraordinaire : elle peut transformer ce qui est abject ou condamnable aux yeux de la société en un témoignage poignant. Elle donne une humanité aux figures rejetées, rendant perceptible leur douleur et leur vérité. J'ai beaucoup aimé que le livre interroge la complexité des sentiments face à la guerre et la manière dont la mémoire collective écrase les destins individuels. Un ouvrage qui ne laisse pas indifférent !"
DAVID ALEXANDRE P.
"A travers le parcours de Simone nous découvrons une autre facette de la deuxième guerre mondiale en France. Son expérience témoigne du tournant que peut prendre la vie durant une période remplie de grands bouleversements. Son vécu nous apprend qu'il est bien difficile de juger une personne sans connaître la raison du choix de ses actions."
NADEGE L.
"J'ai été immédiatement happée par l’écriture dure et tranchante, sans fioritures. Chaque phrase semble taillée au couteau, chaque mot sonne juste, sans concession. Ce style brut m’a touchée en plein cœur, car il reflète parfaitement la violence sourde et la vérité nue qui traversent le récit. Mais au-delà du style, c’est l’histoire de cette femme qui m’a profondément émue. Une femme qui aime, intensément, et qui assume pleinement son histoire, malgré le regard des autres, malgré les jugements, malgré la solitude. Elle ne cherche pas à plaire ou à excuser ses choix. Elle avance, portée par une forme de rage douce, une volonté de vivre sans compromis. Il y a dans son parcours une forme de courage désarmant. Ce roman n’est pas confortable, mais c’est ce qui en fait toute la force. Il nous oblige à regarder en face ce que l’on préfère souvent taire : la complexité des émotions, les injonctions sociales, la culpabilité, mais aussi l’amour dans ce qu’il a de plus libre et de plus radical."
MONA J.
"L'histoire de Simone est bouleversante. J'ai été complètement emportée par cette jeune fille rebelle, qui agit parfois en dépit du bon sens, avec un ego surdimensionné, mais c'est ce qui la rend humaine, faillible, attachante, et tellement intéressante. Ce pan de l'histoire est assez peu exploré, et bien que le tout est romancé, j'aime ces histoires où tout n'est pas tout blanc ou tout noir. J'ai aimé découvrir la noirceur et les mauvais choix chez les vainqueurs, et la tristesse et l'impuissance chez les envahisseurs. Une histoire d'amour torturée, difficile et qui m'a beaucoup touchée."
PAULINE R.
"livre poignant qui aurait peut être mériter d'être un peu plus développer mais qui sait nous embarquer dans son monde ..."
ELODIE S.
""J'ai aimé cette femme, Simone, dont les rêves et les envies la poussent à sortir de la misère et de la simplicité qu'est sa vie, en étant une femme avant guerre ; elle veut faire des études, veut sortir de la misère et de sa famille dont le père n'est sûrement pas son père et de sa mère résignée et alcoolique . Son rêve d'Allemagne est un moyen d'y échapper. On suit Simone, sa volonté, ses doutes, ses hésitations et ses choix; son ignorance face à ce qui se passait pour les juifs, mais on voit aussi que ce n'était pas connu de tous au début et que certains croyaient que c'était loin seulement et hors de la France. J'ai trouvé également l'histoire d'amour merveilleuse. Le sujet est bouleversant et a pu me mettre mal à l'aise avant que je ne commence le roman, mais l'auteure a bien su raconter les états d'esprit différents , les combats de chacun ""
MARIDO M.
"Franchement, c'est un roman qui vous prend aux tripes. Vous plongez dans une histoire où rien n'est tout noir ou tout blanc, et ça, c'est rare. L'auteure vous fait sentir la complexité de l'époque, les dilemmes, les peurs... Et puis, Simone, notre « héroïne », est tellement forte et fragile à la fois, vous ne pouvez pas rester indifférent. C'est le genre de livre qui vous fait réfléchir longtemps après l'avoir terminé. L'écriture de Julie Heraclès est à la fois précise et évocatrice. Elle sait manier les mots pour créer des images fortes et des émotions intenses. Un premier roman très réussi ! Si vous aimez les histoires qui vous secouent, foncez, vous ne serez pas déçu."
CORINNE D.
"L'intimité d'une jeune fille pendant la deuxième guerre mondiale. Simone, fougueuse et moderne, inconsciente et entière, dangereuse sans doute aussi mais attachante pourtant. Robert Capa l'a photographiée tondue à la Libération et Julie Héraclès lui a construit une fiction familiale émouvante et crédible. Simone devient une femme ambitieuse et libre. Cependant son ambition et les certitudes de sa jeunesse l'entraînent vers un monde dangereux. Elle prend des risques et les assume. On y découvre aussi la triste condition féminine des femmes seules et enceintes. Une très belle page d'Histoire., avec un point de vue différent de ce qu'on lit habituellement."
ANNE V.
"Une plongée historique dans la France des petites villes au cours des années 1925-1944, à la suite d'une jeune fille d'un rare égoïsme et de ses choix de vie. Ces derniers sont tournés exclusivement vers une quête de satisfaction permanente de ses propres désirs, quelles qu'en soient les conséquences pour son entourage."
ARMELLE D.
""Vous ne connaissez rien de moi" de Julie Héraclès revisite l'histoire d'une femme tondue à la libération, en imaginant son parcours et ses choix. A travers Simone, une héroïne orgueilleuse et opportuniste, le roman explore les raisons qui ont pu pousser certains à soutenir l'occupant. J'ai apprécié cette perspective rarement abordée, qui permet de comprendre un autre point de vue que celui des victimes. Même si Simone m'a souvent agacé par son égoïsme et son aveuglement, j'ai malgré tout apprécié cette lecture, portée par une écriture vive et immersive."
VANESSA T.
"Chapeau bas ! Quel courage d'avoir abordé un sujet si sensible , les incontournables de la seconde guerre et de son issue , en l'occurrence en France . L'héroïne , insouciante jeune femme comme d'autres , n'ayant pas pris la mesure et le drame, les enjeux et les atrocités qu'elle ne soupçonnait pas , éloignée pour un temps de cette réalité . Cependant , dans ce contexte , nait un amour fort et sincère , avec un "faux" ennemi , qui s'avère lui même écœuré au point de lui faire prendre conscience de la gravité de cette situation , dont en finalité il va être victime. Et puis le sort ignoble réservé aux femmes dites "putes , colabos...", comme des sorcières promises au bucher ! fustigées par une partie de la population aussi colabos , profiteurs ( marché noir ) , venant se dédouaner de leur propres comportements . Quand bien même les vrais résistants ne sont pas indemnes de cette ignominie , de faire porter aux femmes , comme une inquisition , la responsabilité des trahisons....Boucs émissaires . La fin de ce roman , dont on ne connait pas vraiment l'issue , porte la dignité de l'héroïne , et de fait celle de la femme . Bravo ."
YVES S.
"Julie Héraclès nous livre un roman très étonnant, dérangeant et déroutant. Le roman est très bien écrit dans une langue assez cash, populaire, proche de l'argot. L’héroïne, Simone, se passionne pour la culture et la langue allemande qu’elle approfondit réellement. Jusqu’au jour où la guerre arrive ainsi que l’occupation de la ville de Chartres où elle vit. Elle travaillera pour les Allemands, elle fera l’objet de l’opprobre de ces concitoyens, d’une partie de sa famille, de ses amis. Elle ira jusqu’à travailler en Allemagne et y retrouvera l’homme qu’elle aime et dont elle aura un enfant. D’emblée on n’éprouve que peu de sympathie pour Simone et pourtant elle est très attachante. Lors de la libération, elle sera « tondue". Julie Héraclès nous détaille un pan de l’histoire que nous ne connaissons pas très bien. L’ouvrage est à la fois très romanesque et très bien documenté. A lire absolument."
BERNADETTE G.
"Coup de cœur pour cette rencontre avec Simone, une adolescente naïve qui se construit et découvre la cruauté de son époque et des gens qui l'entourent. Une histoire qui nous parle de tolérance, de résilience, de colère enfouie, de jugement d'autrui, d'amour fraternel et d'amour tout court ! J'ai aimé la plume de l'autrice : la fluidité du texte et le langage utilisé, bien souvent familier, m'ont rapproché de cette jeune fille que j'ai eu plaisir à suivre malgré cette période sombre. Une mise en lumière tout en émotion sur ces femmes trop souvent jugées sans vraiment connaitre leur histoire."
ANGELIQUE D.
"Il m'a fallu du temps pour digérer cette lecture et me forger une opinion. Preuve en est de la marque que laisse le texte derrière lui. La photo de « la tondue de Chartres » a fait la une de Life trois semaines après sa prise par Robert Capa en août 1945. Devenue symbole des tortures subies par celles qui se sont fait « embochées », elle fera le tour du monde. L'histoire est toujours écrite du point de vue des vainqueurs, remercions Julie Héraclès de proposer un angle différent sur cette période. Embochée ? Avoir été la petite amie d'un allemand. Décadence ? Discrédit ? Qui êtes-vous pour vous forger une opinion si rapide derrière votre livre ? Que savez-vous, finalement, de Simone ? Simone grandit dans une famille traditionaliste. Un père chef d'entreprise redevenu simple prolo après la guerre 14/18, une mère à la langue venimeuse qui ne le lui pardonne pas, une grande sœur protectrice et pondérée. Et puis le reste : espoirs, ambitions, humiliations, déceptions. Simone est brillante. Elle découvre à travers son apprentissage de la langue allemande une nation éclairée et intelligente. Rien à voir avec ces pouilleux de français. Elle y croit, à cette nation forte qui offre un regard nouveau sur le monde. Et puis elle croise Otto, ce nazi qui exècre l'idéologie de son peuple. Indépendamment de la période historique, Julie Héraclès construit le portrait d'une jeune femme dans le délicat et difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte. Dans ce cas précis, une jeune fille centrée sur la réalisation immédiate des ses envies primaires, sans réfléchir le moindre instant aux conséquences de ses actes (dessiner des croix gammées sur le mur de l'école par exemple). Une empathie au ras des pâquerettes pour un bonne partie du roman, y compris envers son amie juive qui doit fuir.Une spontanéité dans les faits et les mots, qui frise insolence et inconséquence. L'impression que, peu importe la période historique dans laquelle on la placerait, son égoïsme lui reviendrait en pleine tête. Bref, l'envie bien des fois de la faire sortir du livre pour la secouer, bordel. Oui, mais. Les désillusions nuancent sa personnalité. Des flashs altruistes parsèment le récit, comme cette rencontre avec une petite fille juive affamée. Complexité de la période et de l'âme humaine. Simone s'éveille, sûrement trop tard ou pas assez, mais un virage s'opère lorsque l'amour pointe son nez. L'autrice a l'intelligence de ne pas prendre parti, de constater sans juger. Elle offre une tribune à Simone, et à toutes celles et tous ceux devenu.e.s hontes nationales d'avoir écouté leur cœur. À noter tout de même que la véritable Simone a fait l'objet de documentation historique, et que ce roman, bien que fondé sur des faits réel, n'en est qu'une fiction librement inspirée. Un podcast France Culture lui est consacré. Je m'interroge encore sur la tonalité résolument moderne de la manière de parler de Simone. Un léger décalage anachronique qui m'a gêné une partie du roman (j'ai interrogé ma grand-mère, ado pendant la seconde guerre, qui confirme!). Néanmoins, l'autrice offre ici un premier roman audacieux à double temporalité d'une très grande maîtrise. Un récit captivant de bout en bout, qui laisse un arrière-goût indéfinissable en fond de gorge. Je me retrouve face à un paradoxe : avoir profondément détesté le personnage principal (peu importe le contexte historique), mais avoir été profondément séduite par l'écriture de l'autrice."
CELINE A.
"16 août 1944. Quelques heures dans la vie de la jeune Simone lors de son arrestation à la Libération de la France. Quelques heures qui s'égrènent dans le roman d'une vie, la famille modeste, l'acharnement à réussir ses études pour s'émanciper de sa condition sociale, la volonté d'échapper à l'asservissement, et puis la guerre, l'Occupation Allemande, les liens créés avec un jeune homme arbitrairement ennemi par le hasard des nationalités. L'héroïne affiche une distance salvatrice par rapport aux évènements, une indifférence totale face à ce qui se joue dans cette guerre, détachement qui dénonce encore plus l'absurdité de cette dernière. Un titre à mi-chemin entre la provocation et l'invitation. On entre dans ce roman avec curiosité, une pointe de défi, presque porté par un projet, une intention: faire connaissance. Un langage cru, un récit débordant de vitalité, direct, marqué par une franchise qui contraint le lecteur à regarder les choses en face, qui interdit toute dissimulation. Impossible de se replier derrière l'opinion, la bien-pensance. Le plat est servi: une histoire qui respire le manque et la faim, et qui se dévore comme une gloutonnerie. On appelle ça un page-turner. Un livre impossible à lâcher, on veut savoir, on ne veut pas que ça s'arrête. Sauf que là, c'est un page-turner à contresens, on tourne les pages parce qu'on ne veut pas savoir, on veut que ça s'arrête, on veut vite passer à la page suivante pour échapper à la page présente. Et une phrase finale, clou du spectacle, pied de nez au roman et à l'acte d'écrire. Une affirmation qui contredit l'acte même de communiquer, l'expression étant incapable d'atteindre le sens des choses. Et de le restituer. Une phrase finale qui sonne le glas de la littérature, qui résonne comme une parodie du roman lui-même, ultime provocation, et qui signe avec audace l'échec de l'écriture. Magistral et implacable, un récit vivant, qui frôle la mort en permanence."
VALERIE A.
"Parce que roman fait la synthèse entre l'histoire, la morale, et la réalité d'une époque de manière très juste et sensible, mon vote va à ce roman."
SONJA K.
""Vous ne connaissez rien de moi" de Julie Héraclès est un roman captivant qui plonge dans les méandres de l’introspection, de l’identité et de la mémoire. À travers une voix narrative sincère et intime, l’autrice nous invite à découvrir un personnage principal en quête de vérité, un être complexe et profondément humain, souvent en décalage avec le monde qui l’entoure. Le livre se déploie dans un rythme lent, où chaque moment de réflexion semble peser, mais où chaque émotion se dévoile avec une intensité rare. Ce qui frappe immédiatement dans l’écriture de Julie Héraclès, c’est la profondeur de son observation de l’âme humaine. Son écriture, fine et précise, parvient à capter l’invisible, à rendre palpable l’inconscient de son personnage. Les sentiments, qu’il s’agisse de la confusion, de la solitude ou de l’espoir, sont exposés de manière directe mais poétique, sans artifice. Il en ressort une sensation de vérité brute, où chaque mot, chaque phrase, semble avoir été choisi avec soin pour rendre hommage à la complexité de l’expérience humaine. Le roman explore avant tout la notion de l’intimité, mais aussi de l’invisible – ces aspects de soi qui ne sont ni vus ni compris par les autres. Le titre, "Vous ne connaissez rien de moi", résonne ainsi comme une revendication de cette singularité, une tentative de mettre des mots sur ce qui, souvent, échappe au regard extérieur. Le personnage principal cherche à se comprendre elle-même, à donner sens à des fragments de son histoire, de ses relations, de ses émotions. Par cette quête personnelle, le roman touche à des questions universelles : comment se définir face aux autres ? Comment se reconstruire après des blessures invisibles ? "Vous ne connaissez rien de moi" n’est pas seulement un récit de découverte de soi, mais aussi un livre sur la beauté fragile de l’existence humaine. La narratrice, en dépit de ses souffrances et de ses doutes, dégage une force silencieuse, et c’est cette dualité entre fragilité et résilience qui donne au texte une dimension profondément touchante. Julie Héraclès réussit à offrir une œuvre délicate et poignante, où chaque moment de doute ou de lumière semble une étape essentielle d’un parcours de réconciliation avec soi-même. Le roman, tout en étant très personnel, parvient à toucher une corde universelle, celle de la recherche de soi dans un monde souvent trop rapide et trop bruyant. C’est un livre d’une grande sensibilité, qui ne manquera pas de résonner longtemps après sa lecture."
ARNAUD C.
"Merci, Julie Héraclès. La seconde guerre mondiale, évidemment que c’est un vivier inépuisable pour de nombreuses épopées héroïques ou récits d’aventure. Avec vous, c’est différent. On rentre dans la peau d’une Collabo. Qui? Pour quelles raisons? Dans quel but? Pas de réponse à ces questions, juste une tranche de vie qui raconte, une histoire du possible. On s’éloigne des bons et des méchants, des Alliés contre les Boches. On découvre comment une femme des années 40 peut passer d’une patrie à l’autre en croyant en ses rêves et en ceux d’un Führer convaincant. Merci de casser les codes le temps d’un roman à l’écriture cinglante, un tantinet vulgaire, mais tellement rapide !"
KEVIN H.
"J'ai adoré ce roman qui m'a aspiré et insipiré du début à la fin. J'ai eu beaucoup de mal à le poser et suis restée bien nostalgique quelques jours à la fin de ce récit. Qu'il soit 100% véridict ou non, les faits n'en sont pas moins historiques et réels. L'ambiance de cette terrible époque l'est aussi. Et c'est dans ce contexte que l'on découvre Simone, une jeune fille que j'aimerai décrire comme pourvue d'un égoïsme généreux et idéaliste. Elle veut vivre pleinement, quelque soit le contexte, quelques soient les conditions de vie, quelque soit le regard des autres... Et son énergie nous emporte !"
SOPHIE-ANNE P.
"Vous ne connaissez rien de moi s’inspire du célèbre cliché de Robert Capra, La tondue de Chartres. Dans ce roman Julie Héraclès raconte le parcours d’une femme qui a collaboré sous l’Occupation. C'est un roman bien écrit et documenté que j'ai trouvé intéressant à plus d'un titre et assez addictif. Si elle s'inspire de Simone Touseau, l'autrice s'en détache aussi pour réinventer une jeune femme éprise de liberté et de revanche sociale."
ISABELLE V.
"J'aime l'écriture acerbe que l'on trouve dans ce roman. Le sujet l'exigeait. La mine de l'autrice, taillée au couteau, nous permet de nous rappeler que nous sommes humains et que le cœur a ses raisons que la raison ignore... Pourquoi donc jeter l'ignominie sur une personne qui aime, qui a aimé ? Même si ces amours sont politiquement incorrectes."
MAXIME G.
""Vous ne connaissez rien de moi" nous plonge dans une histoire où il n’existe aucun parti pris, aucun ange, aucun démon, juste des hommes et des femmes dans une réalité brute qui les transforme d’une façon aussi pure qu’atroce. L'écriture de Julie Héraclès confère une authenticité saisissante au récit, plongeant le lecteur au cœur des tourments de l’époque en suivant les traces de Simone, une jeune fille, puis femme, complexe et déterminée, prête à tout pour échapper à sa condition sociale. Sans jamais délaisser le lecteur et ce jusqu’à la dernière page, c'est le genre de livre qui continue à résonner en nous longtemps après l’avoir refermé. Un roman puissant et bouleversant !"
GUILLAUME H.
"J'ai été emporté par ce livre, je n'ai pas pu le lâcher pendant plusieurs jours. Cette histoire et ce contexte historique m'ont passionné. C'est humain, sensible et tellement réaliste."
CYRIL B.
"Je me souviens avoir lu la critique dans Lire et d’avoir été rebuté par le parti pris de l’auteure consistant à extrapoler à partir d’une photo de Robert Capa. Je m’étais dit « non, ça ne se fait pas, c’est trop facile ». Je réalise maintenant à quel point ce parti pris était un angle journalistique qui, au final, n’a aucun intérêt ! La photo est un prétexte à évoquer une vie de femme, dans le clair-obscur des années de guerre. L’écriture est limpide et simple, l’histoire est magnifiquement racontée. J’ai pensé vers la fin au livre tant plébiscité « Le Barman du Ritz » que j’avais trouvé inutilement artificiel, limite pièce de théâtre et où l’histoire était largement affadie. Là, on a une histoire qui choque, on ne peut s’empêcher de se dire « comment aurait-on agi ? ». Sans doute pas avec autant de naïveté bien sûr. J’ai été étonné quand même par la volonté de Julie Héraklès de montrer une ville de Chartres largement hostile aux Allemands, là où je pense que les choses étaient bien plus fatalistes…chacun cherchant à survivre avec très peu d’informations comme le rappelle le journal de l’avocat Maurice Garçon. Pour finir, de manière anecdotique, l’auteure a un tic d’écriture qui est le terme « zyeuter » qu’elle emploie au moins à 4 reprises. Pour le prochain, on s’achète un dico des synonymes ?"
EMMANUEL D.
""Excitation de faire un truc interdit. Sensation incroyable d'être vivante". Seconde guerre mondiale, Simone jeune femme impertinente, rebelle, vulgaire, égoiste et désinvolte est bien décidée à agir comme bon lui chante, peu importe les conséquences. Même si cela consiste à coopérer avec les allemands. Parce que cela consiste à coopérer avec les allemands. C'est avec une poignante plume que Julie Heracles nous plonge dans l'esprit de la déconcertante Simone, et les différentes étapes clés qui l'ont conduites à faire des choix de vie plus que questionable. Le roman traite d'un sujet tabou, encore très peu documenté, et pourtant réaliste. Malgré le fait que je ne partage pas les sentiments de ce personnage, et que je n'adhère pas à sa façon de pense, l'histoire interpelle et c'est ce qui m'a particulièrement séduit. Le style d'écriture est fluide, on comprend bien(sans véritablement comprendre) tout ce qui se passe. On aimerait pourvoir communiquer avec ce personnage, lui faire prendre conscience de ces pensées et ses actes mais à quoi bon ? Simone me voit que ce qui lui est favorable, et elle l'assume ! Un roman poignant à lire !"
EVA S.
"Je me suis laissée porter par ce roman et son héroïne Simone. Malgré un thème dérangeant au premier abord, on comprend la complexité des choix et des sentiments des personnes ayant vécu durant cette période de guerre. Un livre qui ne laisse pas indifférent !"
SOPHIE A.