"Tout ce qui comptait, c’était ce petit garçon."
Henry et son fils Junior dorment dans leur pick-up et se lavent dans les toilettes des McDonald’s. Avant, Henry avait pourtant un toit au-dessus de sa tête, un boulot, une vie de famille et l’espoir des jours heureux. Mais l’Amérique ne pardonne pas. Henry a tout perdu et se bat pour son enfant. Demain, Henry a un entretien d’embauche. Il peut s’en sortir. Il doit s’en sortir.
Alternant souvenirs et présent tendu à l’extrême, Abondance est le roman de cette nouvelle Amérique sauvage, celle des laissés-pour-compte et de l’essence trop chère, où la vie ne tient qu’à quelques dollars. Avec Henry et Junior, Guanzon nous offre le déchirant chant d’amour d’un père pour son fils au cœur d’une famille philippino-américaine.
"Pour un premier roman, je ne peux que dire ouahhh… c’est percutant, hyper réaliste, avec une analyse sans concession de la société américaine et de ceux qu’elle rejette sans état d’âme. On est plongé dans l’Amérique des déclassées, des précaires, la plus cynique au sein de laquelle la valeur d’une vie se mesure à l’aulne du montant en dollars dont on dispose dans ce royaume de la paradoxale abondance qu’est devenu ce pays. Entre reproduction sociale, exclusion des étrangers mais également de ceux qui ont failli, Jakob Guanzon nous présente une vision des plus désenchantées des faubourgs américains. Henry, le personnage principal, tente ainsi de survivre dans ce contexte, la seule chose le raccrochant à ce monde c’est son fils, Junior, avec qui il vit désormais dans son pickup. Comment en est-il arrivé là ? L’auteur nous emmène sur le chemin du déclassement menant de la vente de la maison familiale en passant par une étape au sein d’un campement de mobil-home jusqu’au parking qui lui tient lieu de dernière résidence. C’est bien écrit, l’alternance entre le « maintenant » et l’« hier » permet une compréhension des ressorts de l’histoire. Au final, un vrai coup de cœur pour ce coup d’essai."
CHANTAL L.
"J'ai adoré Abondance de Jakob Guanzon: la survie d'un jeune père dans une Amérique ultra-libérale qui ne fait aucun cadeau aux "mal nés". L'itinéraire de cet anti-héro est parsemé de flashbacks sur son enfance, son adolescence et la propre histoire de son père. On comprend alors comment le sentiment d'injustice explose et lui fait faire conneries sur conneries. Il voudrait faire bien mais... La faim justifie-t-elle les mauvais moyens ? Malgré la frustration de ne pas avoir de "vraie" fin (un happy end aurait satisfait mon envie de changer le monde), il n'en reste pas moins un très bon roman, bien écrit, des mots justes et forts."
JULIE H.
"Abondance est un roman aussi poignant qu'implacable. J'ai souffert pour Junior, oscillant entre compassion et colère envers Henry. Jakob Guanzon nous plonge dans une précarité oppressante avec une écriture immersive et rythmée, rendant la lecture aussi addictive que bouleversante. Et cette fin... une véritable claque."
SABRINA R.
"Je suis tombée sous le charme d'Abondance de Jakob Guanzon : un coup de foudre littéraire ! Et un coup de poing au cœur ! Ce roman m'a laissée groggy au bord du ring, à moitié assommée par la violence du coup porté par l'histoire poignante d'Henry et de son fils Junior. Dès les premières pages, on plonge dans un univers où l'argent règne en maître, avec une liste de sommes en dollars en guise de titres de chapitres. Une idée géniale qui instaure une tension permanente, palpable à chaque nouveau chapitre. On ressent la précarité de Henry et on ne peut s'empêcher de frémir à chaque mention de sa maigre fortune. L'histoire d'Henry est bouleversante, dure et désolante. J'ai vécu avec lui des moments de rage, de désespoir, d'amour et de haine. J'ai détesté et aimé ce personnage complexe, j'ai été en colère contre lui et contre la société qui l'a laissé tomber. En refermant Abondance, j'ai ressenti une piqûre de rappel éthique, un élan de combat pour un monde plus juste et digne pour tous. Un roman remarquable qui restera longtemps gravé dans mon esprit."
ANGELIQUE N.
"Un père qui a tout perdu : son boulot, sa femme, son mobil-home et qui sort de 5 ans de prison se bat pour l'avenir de son fils junior. Il fait tout ce qu'il peut même s'il ne choisit pas toujours les bons chemins, pour rendre son fils heureux dans cette société américaine qui les ignore. Ce roman dépeint vraiment l'Amérique fes laissés pour compte. Un roman très touchant"
NATHALIE S.
"Ce roman grave, profond et subtil nous entraîne dans une Amérique contemporaine où tentent de survivre ceux que la vie n’a pas épargnés. Après une enfance marquée par la mort de sa mère et la dureté de son père, Henry s’est fait la promesse de s’en sortir et de réussir, pour offrir à Junior, son fils, le confort et l’enfance qu’il mérite. Sa rencontre avec Michelle, sa paternité révélée, le sursaut d’un possible avenir stable, Henry connaît une époque presque faste. Mais de coups du sort en mauvais choix, les dettes s’accumulent, et la vie d’Henry tombe de Charybde en Scyllah. Henry se retrouve plongé dans la précarité et le désarroi au quotidien : pourra-t-il payer l’essence pour emmener Junior à l’école ? Pourra-t-il lui offrir à dîner ? Pourra-t-il se rendre à cet entretien d’embauche qui pourrait tout changer ? Les chapitres de ce roman, sous forme de montants en dollars, peuvent être compris comme un budget à tenir, un ticket de caisse, ou encore un solde de tout compte, et matérialisent les mille et un stratagèmes dont doit user Henry pour parvenir au bout de chaque journée. La tentation du superflu, dans tout ce qu’il peut avoir de criard et de clinquant, mais tellement réconfortant, vient sans cesse tenter Henri qui n’a de cesse de se persuader d’y résister et d’y succomber à la fois. Et on comprend combien il est difficile de se passer du superficiel quand on n’a pas l’essentiel pour refuge. Parsemé de sursauts de bonheur et d’instants d’espoir, on aimerait voir surgir le coup de chance qui remettrait debout le destin de ces personnages fragiles et attachants. Oscillant entre culpabilité et orgueil, sensation de toute-puissance et désespoir, on espère et on souffre avec Henry. On se prend à croire que ça va en être fini de ses tourments, que cette nuit d’anniversaire pour Junior sera un répit, que cet entretien sera décisif et que la vie pourra reprendre un cours plus doux. Le passé et le présent s’entremêlent tout au long du roman, dilatant et accélérant tour à tour les instants vécus. Un récit doux-amer, où l’envers du rêve américain est mis en lumière dans ses réalités les plus cruelles. C’est violent, émouvant, tout en pudeur, jamais larmoyant. Écarlate et cobalt, cobalt et écarlate."
AURELIE C.
"ce livre est une claque. Portrait d'une certaine Amérique, celle des oubliés, des marginaux du système, des loosers du rêve américain, il dresse un portrait sans concession d'une frange de la population. histoire d'un père qui se bat quotidiennement pour rester digne et ne pas sombrer, il permet de prendre conscience de la force et de la résilience de l'être humain. henry se bat quotidiennement pour mange, se laver en comptant le moindre centime sans se départir d'un courage sans faille et surtout d'un grand amour pour son fils. l'écriture de Jakob Guazon est riche bien que sans concession. Au détour d'une phrase ou d'une page, il nous brise le cœur tout en nous offrant à réfléchir. un livre magistral!"
MERIEM B.
"Abondance ne verse jamais dans l’apitoiement ou le misérabilisme. Le roman a la brutalité sans fard du quotidien, d’un réel qui n’épargne rien et condamne à l’impuissance. Ce livre nous tient en haleine de bout en bout, dans un crescendo aussi implacable que la spirale qu’affronte Henry, et la fin du livre est un refus de tout dénouement confortable. C’est la vie sans fard d’Henry, de Junior, de Michelle. Un roman exceptionnel."
BEATRICE D.
"Abondance est un roman puissant sur l'Amérique des exclus. les relations entre un père et son fils. Le père, autrefois marié, qui ne vient pas d'un milieu défavorisé mais qui dès son plus jeune age sombre dans la délinquance, essaie d'offrir à son fils un nouveau départ pour le rendre heureux. L'auteur nous peint l'Amérique des oubliés en décrivant la misère au quotidien, l'engrenage, la descente aux enfers -une Amérique qui marginalise les plus faibles et qui est impitoyable avec les plus démunis."
FLORENCE S.
"Haletant comme un thriller, ce roman nous fait découvrir une Amérique périphérique, à travers les yeux (et la mémoire) d'un jeune père déboussolé. Pendant 24h, le lecteur suit ses rencontres, trajets, et comptes d'apothicaires pour tenter de joindre les deux bouts, embarquant avec lui son fils de 8 ans, dont la santé décline. Un roman bouleversant et tragique, et une très belle découverte."
HELENE F.
"Henry débarque dans un Mac do avec son fils Junior. C'est son anniversaire. Il veut lui offrir un cadeau. Tout dépendra de ce qu'il pourra acheter avec l'argent qu'il lui reste. Ce soir ils ne dormiront pas dans le pick-up, mais dans un motel où Junior pourra même regarder la télé. Au fur et à mesure du récit on découvre l'histoire d'Henry et son parcours l'ayant emmené là. Une lente descente aux enfers. La dérive inéluctable d'un homme sans cesse entraîné malgré lui vers le bas et qui livre un combat de tous les jours pour s'en sortir. Malgré cette rage intérieure et ce "mépris acide pour le monde l'ayant arnaqué, mâché, recraché et chié dessus", il se contient et cherche à préserver son fils "symbole que son passage sur terre n'aura pas été complètement foiré, et qu'il aura au moins fait une chose de bien". A travers le regard d'Henry, c'est celui d'un monde qui apparaît en filigrane. Un monde où d'un côté la consommation y est à outrance et de l'autre l'argent se mesure en heures de vie dépensées. Un monde où soit on a réussi soit on n'existe plus. Là, une fois parvenu dans les bas-fonds de la société, il n'y a plus qu'une seule chose compte : survivre. Tout se monnaye alors pour un billet, une dose, un repas dans un fast-food, le remboursement d'une faveur... Henry n'échappe pas à la règle et doit trimer. C'était déjà le cas avant quand il devait arracher des épines de buisson ou faire des semaines de cinquante à soixante heures à retaper des cuisines ou à creuser des trous. Pareil après la prison à effectuer des heures sup dans une usine de dorure en guise de réinsertion. Aujourd'hui son salut vient d'un entretien d'embauche. Il doit se préparer pour faire bonne figure car il faudra mentir sur ses défauts, évoquer une situation de main-d'œuvre free-lance (mieux que "chômeur désespéré") et surtout ne pas bomber le torse ni faire preuve d'ambition. Tout au long du récit se déboulonne la statue de ce mythe du self made man ainsi que cette croyance qui pourrait se résumer par l'adage : "quand on veut on peut". "C'était sa mission de regarder devant, se relever la tête, et ils s'en sortiraient. Comment pouvait-il en être autrement ?". Car Henry a beau se battre, tout faire pour se débrouiller, chaque jour peut l'entraîner toujours un un peu plus bas. Même quand il gagne de l'argent, ça lui échappe, et souvent pour rien. Il n'y a pas qu'Henry. Ceux qu'il côtoie aussi : junkies joufflus à l'esprit entrepreneurial, dealers de clebs dans des motels, strip-teaseuses aux corps imparfaits, pleins de bourrelets et de cicatrices plus payées à écouter des pauvres types chouiner que de remuer leur cul, gymnastes à la carrière brisée à cause d'un tremplin mal entretenu... Cette vision d'un univers de laissés-pour-compte n'est pas juste une mise en abîme. La survie d'Henry - en même temps que tous ces "shlags" dans les bas-fonds - n'est pas que la simple spirale inexorable d'un loser ou une surenchère de malheurs en tous genres. L'obscurité y côtoie la lumière, de même que la lucidité la compassion et la colère l'humanité. Tantôt acerbe, tantôt tendre, le récit est ainsi souvent les deux à la fois. On peut par exemple s'attendrir d'une femme invisible aux yeux des autres, avant de la détester par cupidité ou manque de pitié. Car il y a de la nuance. Les personnages ne sont pas manichéens. Henry a beau être un ancien suicidaire toxico, il fait tout pout essayer s'occuper de sa famille. Il a beau vouloir ne pas être comme son père, il craque par moments et peut faire preuve de violence. Pareil il cherche à être réglo et bien faire mais peut balancer son ami pour éviter une peine de prison plus lourde, abandonner un homme à terre ou forcer son fils à aller à l'école malgré une fièvre persistante. Michelle, la copine d'Henry, est défoncée aux cachetons, mais l'attend durant ses cinq années passées en prison. Elle s'occupe de son fils mais peut partir d'un coup en le laissant seul avec Henry. Le père de Michelle est raciste, méfiant, sectaire, mais en même temps prévenant et attentif avec les gymnastes qu'il entraîne et ses deux filles. Itay, le père d'Henry est dur, mais généreux. Il le rackette quasiment - soi-disant par tradition - en lui réclamant la plus grosse partie de son premier salaire, avant de lui offrir un pick-up avec du fric à l'intérieur de la boîte à gant. Idem il peut être violent mais aussi pédagogue et encourageant. Al est un entrepreneur junkie prêt à tout pour se faire du pognon mais avec une certaine sensibilité et un sens de la loyauté. Malgré le côté parfois sordide de cet univers, le récit ne vire pas dans le pathos ou le misérabilisme. Il montre plus les rouages d'un système pouvant pousser les personnages à commettre des actes illégaux voire contre nature plus en fonction de circonstances ou par nécessité. C'est cet équilibre sur une ligne de crête qui donne une subtilité au récit. Ce contraste donne encore plus de vigueur aux personnages et au propos. Plus que s'identifier, on les comprend, ou du moins on essaye, malgré tout ce qu'ils peuvent parfois faire. Il y a un sens du détail. On sent que l'auteur s'est documenté et a effectué des recherches. Il reste toujours précis dans ses propos, pouvant évoquer la loi de Blondel pour construire des escaliers ou le principe de la responsabilité filiale dans un des 30 états l'appliquant suite à un décès, décrivant l'organisation du magasin de bricolage quand Henry y débarque pour l'entretien d'embauche en évoquant les différentes séquences de construction. Ça donne au roman un ancrage dans le réel, d'autant plus que les descriptions sont soignées. Les scènes sont très visuelles comme celles dans le Red Lobster et à la maison avec la télé allumée au son éteint. Parallèlement à ce sens de la véracité et à cet "effet cinéma" se glissent de nombreuses métaphores : "son accent traînant de la prairie trempant ses insultes dans de la marmelade", "sa voix est une poignée de gravier"... Un mélange de précision et de comparaisons rendant le texte riche et sa lecture attrayante, ce d'autant plus que le style est recherché. Outre les phrases et l'articulation du texte, certaines remarques sont aussi justes que crues. Une sorte de soupape ou de survie sous forme d'autodérision. Cela se fait le plus souvent au détour d'une phrase ou d'un paragraphe. L'œil est ainsi plus celui d'un déclassé à qui la chance a tiré la gueule et qui observe un système impitoyable que celui d'un nihiliste cynique se nourrissant uniquement de bile noire. Peut-être parce qu'Henry ne craque jamais vraiment et encaisse en gardant une certaine contenance et même poésie, voire romantisme, malgré ses accès de colère, d'intransigeance et de violence. Peut-être aussi parce qu'Henry constate plus qu'il ne juge, ayant une lecture lucide des choses. Sa malchance semble d'ailleurs parfois liée à une forme de passivité comme si être battu et avoir été rabaissé en avait fait quelqu'un quelqu'un de soumis. Le mode survie d'un homme qui par exemple finir par accepter de participer à une combine pour refiler des substituts d'oxymedine à des "crevards dans des mobile homes jusqu'aux petits trous du cul des pavillons en passant par leurs daronnes qui s'emmerdent". Ce ton aussi fort que mesuré malgré la dureté de l'ensemble donne beaucoup de relief à la lecture. De plaisir aussi avec un humour tantôt noir tantôt carrément tragi-comique. Leur rendez-vous avec Michelle dans le strip-club et leur première fois après dans le cinéma en plein air ont par exemple un côté dérisoire pour ne pas dire même picaresque par moments. La construction aussi est agréable avec une double temporalité dans le récit. Les flash-backs empêchent une lecture linéaire et créent une forme de double intrigue : comment en est-il arrivé là et va-t-il s'en sortir ? Forcément ça m'a rappelé "La route" de Cormac Mc Carthy avec un père qui tente de protéger son fils sauf qu'il s'agit ici d'un monde bien réel : celui d'aujourd'hui. Parfois même j'ai eu l'impression d'être dans un mauvais film des frères Cohen - la scène sur le parking de motel avec le dealer de clebs pourrait y figurer - ou dans une sorte de Breaking bad (Breaking life conviendrait mieux) revisité en bas de l'échelle. Au final un roman qu'on pourrait qualifier de coup de poing ou d'uppercut, voire "de coup de fer à repasser dans la gueule". Mais aussi le roman d'une conscience et de la révélation d'un monde, d'un système, inéluctablement impitoyable pour ceux qui s'y débattent."
ARNAUD M.
"L'echec du rêve américain... L'abondance comme frontière entre ceux qui méritent de vivre dignement et ceux qui doivent sombrer. Henry est un personnage qui me restera en mémoire. Pour son premier roman, Jakob Guanzon frappe fort. Très bien construite, cette "épopée des laissés pour compte" est un reflet cruel de la société américaine, et rendue encore plus acérée par ce qui se passe aujourd'hui sous Trump. Bravo !"
AUDREY-LAURE V.
"C'est une véritable coup de coeur pour ce premier roman qui résonne encore plusieurs jours après avoir été lu. L'histoire est difficile à encaisser et le lecteur souffre page après page des errances et des échecs successifs de Henry. On est porté par le style, incisif, sans concession, âpre, à l'image de la réalité que vivent ses personnages. On ne peut faire que le constat de ces mauvais choix, de cette poursuite d'un rêve inaccessible qui tire pas le bas et précipite le père et son fils dans la précarité et la pauvreté la plus absolue. Chaque chapitre porte en titre la somme qui reste dans les poches et agit comme un compte à rebours de la déchéance. Henry et son fils sont broyés dans cette Amérique des indigents, des paumés où l'argent domine et sanctionne. C'est très dur de les quitter, on sait qu'ils seront séparés et alors là ne resteront que l'Amour, la Haine, la Solitude."
HELENE G.
"Abondance est une superbe découverte. Brûlot politique ? Quasiment tant cette fresque de la pauvreté est brillante. L’auteur réalise le tour de force de ne jamais sombrer ni dans le misérabilisme, ni dans le pathos. Les personnages sont attachants. L’amour du père est fort… C’est émouvant, c’est déchirant, c’est magnifique. Ne passer surtout pas à côté."
BENOIT L.
"Résumé et avis : Un père et son fils vivent dans leur voiture, errant d’un motel à l’autre, avec pour seule boussole le compte bancaire du père, qui se vide un peu plus à chaque jour qui passe. À travers cette existence précaire, Abondance explore la brutalité du capitalisme et la spirale de l’exclusion sociale. Dans un contexte où l’inflation record et la précarité économique fracturent de plus en plus nos sociétés, Abondance de Jakob Guanzon frappe en plein cœur. Ce roman américain, d’une violence sourde, ne cherche ni à expliquer ni à édulcorer : il met face à face un père et un fils, un compte bancaire qui se vide, et l’implacable mécanique de la pauvreté. Ici, l’argent n’est pas seulement un sujet, c’est un protagoniste à part entière, une ombre omniprésente qui dicte les règles d’un jeu cruel. L’originalité du récit réside dans sa structure, où chaque chapitre débute par le solde bancaire du héros, instillant une tension permanente. L’écriture est sèche, sans fioritures, comme si le style lui-même était contraint par la misère qu’il décrit. Guanzon évite habilement le piège du misérabilisme, préférant une observation clinique, presque impitoyable. Mais Abondance est un livre éprouvant. Son absence de répit, sa noirceur radicale, peuvent en faire une lecture oppressante. L’espoir, s’il existe, est en filigrane, discret au point de frôler l’invisible. Certains lecteurs y verront une force brute, un témoignage coup-de-poing ; d’autres, une expérience suffocante. Une chose est sûre : on n’en sort pas indemne."
MARINE G.
"Une immersion dans l'amérique des plus vulnérables, des plus précaires et des plus rejetés de la société. Un roman glaçant qui nous montre la descente aux enfers de 2 jeunes déjà perdus que la société à mis de coté et leur vie de parents qui va éclater entre la drogue, la précarité et la violence. On en ressort pas indemne et on découvre un autre visage de l'amérique."
MYRIAM S.
"Abondance n’est pas du tout le genre de roman que j’aurais découvert seule, il s’éloigne de mes lectures habituelles…et pourtant j’ai été percutée de plein fouet par ce duo père/fils ! Un grand merci donc d’offrir de tels moments suspendus ! L’alternance des chapitres entre présent et retour en arrière rend la lecture agréable et nous permet de comprendre la chute progressive d’Henry et de son garçon dans cette Amérique contemporaine. Ici pas de place pour l’inutile, ce roman nous questionne inévitablement sur notre société de consommation à outrance ainsi que sur notre société moderne dans laquelle règnent l’individualisme et l’indifférence à l’autre. La réalité de la vie est décrite de façon crue et brutale sans fioriture. Cabossé par la vie, par des choix parfois douteux, Henry n’a pas de rêve de grandeur, il aspire juste à une vie simple. Courageux, vaillant, bon, il reste digne et ne cherche jamais notre pitié. C’est sa volonté farouche de s’en sortir et d’offrir à son fils une existence heureuse et tranquille qui émeut tant. Leur misère nous étreint au fil des pages et nous sommes dans l’attente de cet entretien d’embauche qui pourrait tout changer pour eux. Cet amour d’un père pour son fils sans condition, est d’une beauté profonde. Henry n’a que son fils pour ne pas sombrer, aucun garde-fou si ce n’est cet amour puissant qu’il place au-dessus de tout le reste. Une lecture forte, foudroyante de réalisme, qui ne peut pas laisser indifférent. Tendresse, agacement, sollicitude, colère, plusieurs sentiments contradictoires se mélangent tout au long du roman pour nous transporter vers une fin qui résonne comme une claque. Inoubliable, dérangeant, salvateur !"
STEPHANIE M.
"Superbe roman."
THIERRY P.
"Jakob Guanzon nous introduit dans la tête d'Henry, d'origine philippine, en liberté conditionnelle et à la recherche d'un emploi. Nous sommes dans l'Amérique précaire, là où le rêve américain n'existe pas. Henry vit dans son pick-up avec son fils de 8 ans, qu'il appelle Junior. Le pick-up est leur chambre, leur remise de leurs vêtements leur seul habitat. Seul avec son fils, rupture avec la mère de Junior, à la personnalité instable consommatrice de drogue...dont on ignore où elle se trouve à l'heure du roman. Henry est très préoccupé par la préparation mentale d'un entretien d'embauche, capital pour lui. En cas d'echec, c'est le retour à la case prison. [ où il purgeait une peine pour petit trafic de drogue qu'il menait avec son meilleur ami à l'origine de ce trafic]. Mais voilà Junior est malade, obligeant Henry a trouver un supermarché où " voler " des médicaments. L'obligeant a se détourner de son trajet vers le lieu de son entretien. La jauge d'essebxe"
JEAN-PHILIPPE L.
"Quel plus beau moment que d'aller fêter son anniversaire avec son Tatay qui vient vous chercher a l'école avec son pick up !Mais nous sommes aux USA dans une de ces contrées peuplées de villes perdues éclairées au néon et au néant ,ou les mobiles homes pullulent ainsi que les motels pouilleux. Le père a décroché un entretien d'embauche pour le lendemain et compte dépenser le petit pécule qui lui reste pour fêter dignement l'anniversaire de Junior. Mais au pays du rêve américain, le dollar se dépense vite et le moindre aléas vous plonge dans la misére ...."
MARIE AGNES P.
"J'ai tellement aimé ce roman. L'histoire d'Henry et de son fils Junior m'a complètement bouleversée. Un roman déchirant sur la pauvreté aux États-Unis. Plusieurs thèmes sont abordés mais le système de santé américain m'a particulièrement révoltée. Le fait de refuser de prendre soin d'un enfant en raison de leur manque d'argent m'a profondément choquée. Un immense merci pour l'envoi de ce roman que je ne suis pas prête d'oublier."
SABRINA D.
"C'est l'histoire d'un père et de son fils, ou plutôt une double histoire : celle d'un père qui veut empêcher son fils de suivre le même chemin que lui. Le livre raconte l'histoire d'Henry, le père, qui évoque les expériences qu'il a vécues avec son propre père et qui ont façonné son passé. En parallèle, il s'occupe de son fils, Junior, qui fête son anniversaire. Alors qu'il s'efforce d'organiser une journée pleine de surprises avec un budget minimal, le lecteur découvre peu à peu les motivations et les (de temps en temps mauvais) choix de ce père dévoué, manifestement marqué par son enfance. Grâce à un style varié et une attention minutieuse aux détails, l'auteur dépeint avec âpreté la réalité des personnes en situation précaire aux États-Unis."
MAXIM B.
"Un roman dense et captivant qui suit la dérive d’un père rongé par une rage profonde, dans une Amérique impitoyable envers les oubliés. Son personnage, complexe et ambigu, fascine autant qu’il trouble, tandis que son fils impressionne par sa résilience et son courage. La tension constante et l’écriture rendent cette quête de survie intense et émouvante. Un récit puissant, sombre et qui me marquera."
BASTIEN G.