Cantal, années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. Au sein de cette vaste ferme isolée de tous, la mère s'adonne à ses occupations de femme au foyer, mais la vie est rythmée par les accès de colère du père : peur, humiliation, coups, la famille ne trouve de repos que pendant son absence.
Comment faire face à une telle violence ? Doit-elle tenir en sauvant les apparences, ou se sauver, elle et ses enfants ?
Dans un bref récit d'une intensité folle, Marie-Hélène Lafon raconte la vie quotidienne d'une femme victime des violences conjugales comme des représentations sociales dans la France rurale des années 1960.
"" Les sources" est un roman puissant qui plonge le lecteur dans la vie d'une femme, mère de famille vivant à la campagne. L'histoire est divisée en trois parties, chacune racontée d'une époque différente nous offrant une vision complexe sur le calvaire enduré par le protagoniste. L'émotion que suscite le récit nous touche en plein coeur et nous interroge sur la condition humaine, la violence, l'amour et la résilience. J'ai trouvé le témoignage poignant et bien que l'histoire se passe dans une autre époque, elle est toujours d'actualité. Le sentiment que tout le monde le sait mais personne ne dit rien nous reste en tête même lorsque nous fermons le livre."
EMELINE T.
"une histoire d'union, de lien. Un roman court mais percutant générant une multitude d'émotions contradictoires. La plume est intense, l'histoire est rude. En une centaine de pages, quatre dates et trois chapitres, Marie Hélène Lafon vient percuter le lecteur à travers les thèmes tels que la condition féminine, les violences conjugales, les relations intra-familiales. Concis, mais puissant!"
EMELINE F.
"Très court, peut-être trop court, âpre et direct On est dans une ferme du Cantal chez les taiseux en 1967 et ce qui se passe dans le couple doit rester dans le couple Les mots sont secs et choisis, les phrases tellement juste d’authenticité C’est écrit au scalpel et c’est touchant"
PATRICK B.
"Nous sommes dans les années 1960, quelque part dans le cantal. Un fiancé qui revient du service militaire effectué au Maroc, une jeune fille , des rêves d'amour plein la tête et c'est le mariage. Pour la jeune mariée, c'est un grand saut dans une vie de labeur et de peines, vie faite de désillusions à peine adoucie par l'arrivée de trois enfants. Une plume implacable et glaçante qui plonge dans nos sources pour ne pas dire nos racines, ici celles d'une famille de paysans dans ces années là. Une autrice de talent!"
BRIGITTE M.
"L'écriture donne le ton de ce court roman mais façonne aussi une ambiance oppressante à l'image de cette vie à la campagne. L'isolement, la solitude, le regard des autres... Vient alors le sentiment de honte, ce sentiment insidieux que ressent une victime. Je referme ce livre un peu désarçonnée... Est-ce que j'ai aimé ? Est-ce que j'en aurais voulu plus ? Pour ces raisons, je pense que c'est une réussite de Marie-Hélène Lafon, car son roman interroge, dérange, ne laisse pas indifférent. Le sujet est délicat, l'isolement des femmes, les violences conjugales et le milieu rural dans une France qui commence à se moderniser... Et pourtant avec peu de mots, l'absence de dialogue, le message est passé. "La source serait là, une source. Elle préfère le mot source au mot racine.""
JULIE M.
"Histoire qui vous prend aux tripes dès la première page, style impeccable"
BEATRICE D.
"Elle. Elle n'est jamais nommée car elle pourrait être n'importe quelle autre femme dans la France rurale des années 60. Elle supporte les coups et les humiliations. Tout le monde sait ou se doute mais personne ne dit rien car cela ne doit pas se savoir et appartient à la sphère privée. Elle est humiliée, bafouée, discréditée. Le quotidien est banal et pourtant l'implicite de ce récit court gagne sans cesse en intensité et rend l'ambiance pesante à chaque page. L'écriture de Marie-Hélène Lafon fonctionne dans le sous-entendu et le lecteur attend que cette Elle universelle saute le pas, se révolte. L'auteur signe, une fois de plus dans un texte à l'écriture impeccable "Les sources", un récit dense, condensé et poignant."
ANNE V.
"1967 : Une jolie ferme dans le Cantal, une gentille famille, les parents et leurs 3 enfants, isolés au "bout du monde". Très vite on devine un secret, un malaise oppressants. Par petites touches leur quotidien, banal en apparence, nous apparait étouffant et tragique. Roman dense, phrases courtes et hachées, style haletant, le drame couve entre chaque ligne. Surtout ne pas raconter ce qu'il s'est passé juste après le mariage, la mère se parle "dans sa peau à elle". Elle fait semblant, ses proches se doutent, s'éloignent, mais personne ne dit rien, il est le mari, le père, "il a des droits"... Jusqu'au jour où elle ose (enfin !) livrer le pire à sa mère : les bleus, les coups, les insultes, les traces et surtout la peur. La peur qu'elle a pour ses enfants qui grandissent, qui voient tout et comprennent. 1974 : Le mari se retrouve seul et mesure le désastre de sa vie. 2021 : La maison est vendue, l'héritage partagé entre les enfants, Claire, une des filles revient à la "source" et se souvient."
MARION C.
"De nombreuses personnes vous diront que ce livre est trop court pas assez fourni, trop peu de profondeur... Cependant, lors de sa lecture, c'est pour moi ce qui en fait sa force. En effet, au fur à mesure qu'on avance dans le livre on se rend compte que cela est plaisant. Le livre a un goût de pas fini, d'imparfait un peu comme la vie de cette femme finalement et cela est très intéressant car ce livre nous confronte à la réalité de la vie, rien n'est pas parfait, le événements peuvent arriver sans forcément beaucoup de détails, ni d'explications. Des événements forts, intenses où nous ne pouvons que les subir."
KEYSHA B.
""Les Sources" de Marie-Hélène Lafon est un roman choral d’une justesse poignante, où trois voix prennent la parole à travers le temps. De la femme battue au mari violent, jusqu’au regard d'une de leurs filles en 2021, l’autrice dissèque avec précision l’enfermement, la domination et l’héritage des silences. Son écriture ciselée et pudique éclaire la condition féminine dans un monde rural implacable. Un texte bref, percutant et nécessaire."
MEGANE H.
"Des le début du récit , on ressent aussiot l'emprise du mari sur son épouse et la maltraitance dont elle va faire l'objet. Contre toute attente , elle finira par partir avec ses enfants et divorcera avec tous les torts puisque c'est elle qui quittera le domicile conjugal. L'auteur décrit cette histoire de façon intense avec toute sa violence et le paraitre dans une région isolée."
NADINE P.
"J'ai beaucoup aimé ce livre. Ce monde rural un peu froid et le poids du conservatisme qui se transmet. Mai 68 n'y avait pas encore fait sa révolution. La difficulté d'être une femme à la ferme et de sortir de la place qui est assignée, la lente dérive de la mère. Mais aussi la construction du roman qui nous oblige à reconnaitre un autre point de vue, celui du mari et enfin la libération des générations suivantes par l'école."
NATHALIE M.
"Mon vote va sur ce livre car aborde des questions importantes et souvent difficiles, telles que la violence domestique et la condition des femmes dans un environnement rural traditionnel. L'autrice traite ces sujets avec sensibilité et réalisme, offrant une réflexion poignante sur la société de l'époque."
SOPHIE L.
"J'ai beaucoup aimé ce roman. Son austérité est à l'image du monde paysan qu'il décrit. J'ai été touchée par ce récit, non pas malgré sa pudeur mais grâce à elle. Que de délicatesse pour décrire la rudesse de ce monde en mutation et des rapports hommes/femmes ! Je ne connaissais pas Marie-Hélène Lafon jusqu'à présent mais je retrouverai certainement cette romancière avec plaisir par la suite."
SABRINA L.
"J'ai beaucoup aimé ce livre, qui m'a beaucoup touché. La violence conjugale est un sujet délicat et Marie-Héléne Lafon a trouvé les mots justes. Des non-dits, des silences qui en disent long. La découpe en trois époques et trois points de vue est le point fort du livre. J'ai aimé lire le passage du père, du mari ce qui donnent un point de vue intéressant pour l'histoire et comprendre aussi ses actes. Marie-Helene Lafon raconte une histoire et nous laisse nous lecteur exprimer notre opinion. Elle ne prends pas partie et c'est la force de ce livre."
YVES L.
"Le livre se décline en 3 parties avec 3 narrateurs différents pour chacune. Elle, la première protagoniste de l’histoire et la plus conséquente en 1967. Lui, son mari, en 1974. Et enfin Claire leur fille cadette en 2021. Récit vraiment prenant dont la lecture se fait d’un trait. C’est bien écrit, je découvre avec ce petit roman cette autrice dans un style hyper réaliste assez glaçant par moments. J’ai trouvé assez pertinente, la présentation de la vision de l’auteur des violences même si ou au contraire en raison de son absence total de remord ou de reconnaissance de responsabilité dans le saccage de leur mariage. Je peine juste à comprendre l’intérêt de la 3e partie, la vision de la fille cadette qui, in fine, se limite à une absence d’affects à l’occasion de la vente de la ferme familiale qui ne représente rien à ses yeux. Mais peut-être que c’est volontairement que cette partie est brève. Je ne peux que conseiller la lecture de ce petit opus qui aborde les thèmes de la violence à l’égard de femmes mais également des ressorts qui la sous-tendent ainsi que des difficultés de la vie dans le monde rural."
CHANTAL L.
"J’ai aimé ce très court roman pour sa densité et sa sobriété. Le lecteur est plongé dans une atmosphère étouffante et angoissante qui se veut normalité. Une femme, guidée par les conventions sociales et ses trois enfants vivent dans la peur d’un homme violent. L’incompréhension entre les personnages ne sera jamais levée, mais le courage de la mère les sauvera."
NATALIE D.
"Un texte court mais intense dans lequel l’inacceptable et les non-dits hurlent. Une lecture à la respiration saccadée par la crainte du drame. Ce livre délivre un message d’espoir et d’espérance grâce au courage magnifique de cette femme, qui choisit de briser le silence et le huis-clos familial, de dire non à la violence pour enfin oser se respecter et sauver sa peau."
AURELIE C.
"J’appréhendais de lire ce livre, deuxième titre de la sélection pour le Prix du Livre de Poche 2025. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que j’ai déjà eu l’opportunité de découvrir la plume de Marie-Hélène Lafon, avec Le soir du chien, son premier roman, primé par le Renaudot des lycéens en 2001, que je n’avais pas forcément apprécié. Trop court, complexe à suivre, sans émotion. Je laisse donc une deuxième chance à cette auteure en lisant Les sources. Je m’aperçois que son histoire est toujours aussi courte, ici moins de 120 pages, à croire qu’elle n’aime pas dépasser les 150. Ici aussi, le résumé m’intriguait. Dans une ferme, une femme, mariée à un homme, mère de 3 enfants, est victime de violences conjugales. Mais au milieu du XXème siècle, ces dernières ne sont pas encore sévèrement réprimandées et le divorce est plutôt mal vu. Bien que très courte, l’histoire est divisée en trois parties qui ne sont pas égales. La première, la plus longue, débute en 1967. On se place du point de vue de la femme (qui n’a d’ailleurs pas de nom). Mal dans sa peau après trois grossesse, elle n’a plus confiance en elle, elle est maltraitée physiquement et psychologiquement par son mari qui la rabaisse, elle ne trouve plus goût à la vie. La seconde partie en 1974, où le mari est seul à la ferme. Il n’a pas eu la garde de ses enfants et les accueille seulement quelques semaines par an. Enfin, la partie la plus brève se passe en 2021, où l’une des filles du couple revient à la ferme pour la vendre, après le décès de son père. Nous n’aurons pas plus d’explication. La plume de Marie-Hélène Lafon est magnifique, ça ne fait aucun doute. Malgré le manque de dialogue, les pages s’enchaînent, fluides, ciselées, parfois tranchantes. Mais il me reste dans la gorge un goût d’inachevé. Les thématiques sont intéressantes (violences conjugales, divorce, précarité de la vie en campagne, courage de s’émanciper), mais bien trop peu développées. Je ressens de la frustration de ne pas avoir eu de nouvelle de la femme après 1967, année de sa séparation, ou même de ne pas avoir le ressenti des trois enfants face à cette situation, de ne pas savoir ce qu’ils sont devenus, ou encore de ne pas connaître l’histoire du couple avant que tout se détériore. Un livre avec du potentiel, mais selon moi pas assez exploité ! L’histoire d’une famille rurale en proie à des problèmes relationnels, autant physiques que psychiques. Une écriture intéressante et bien ciselée, mais un roman trop court et des thématiques pas assez développées, qui laisse un goût d’inachevé."
ANAÏS L.
"Un roman sobre et puissant. On vit avec la narratrice qui dévoile peu à peu sa vie et soudain, on saute une génération. Que reste-t-il de cette vie ? quel impact a-t-elle eu sur les enfants ?leurs ressentis ? Ce livre amène à la réflexion sur la vie de nos parents, l'impact sur nous-mêmes, la vie de nos enfants; j'ai bien aimé la description de l'enfermement dans lequel elle se trouvait, du qu'en dira-t-on, du paraître en famille et à l'extérieur et de comment elle y a mis fin."
MARIDO M.
""Les sources" est un court roman qui se lit d'une traite, en apnée. Avec son écriture incisive, Marie-Hélène Lafon nous plonge dans les tourments d'une femme battue par son mari. Trois parties, trois voix qui nous font vivre l'histoire de cette famille, les violences conjugales et la vie rude du monde agricole. Un roman intense à l'écriture implacable qui nous questionne et nous emporte dans un tourbillon d'émotions."
HELENE P.
"En quelques pages, Marie-Hélène Lafon réussit le tour de force de laisser la parole à chaque membre d'une famille entre le début des années 60 et 2021. Dans le Cantal profond se trouve une ferme qui fait tourner toute une famille, avec des domestiques. Si le cadre semble cossu et idyllique, il n'en est rien pour la femme qui se cache derrière ce mari violent et maltraitant. 3 enfants, 3 césariennes, 3 déchirures et pourtant tout ce qu'elle a de plus précieux face à celui qui fait régner l'ordre et la peur au sein de son foyer. L'effroi entre les lignes. La peur qui s'insinue même chez le petit dernier quand il croise ce père. Et surtout garder la face, paraître aux yeux des autres, même si tout au fond, c'est le néant. Les sources, terme joliment employé pour parler des racines. Des racines qui relient chacun des membres de cette famille à cette ferme. Cette source de vie première puisque les enfants sont nés là. Mais même d'une source peut naître le chaos. Il n'est pas forcément bon de revenir sur ses pas, il faut parfois laisser partir... Un bon roman, simple, efficace. Dans la lignée d'histoire du fils."
JILLIAN B.
"Une histoire sobrement racontée, sans fioriture, sans artifice inutile mais pourtant poignante. L'évocation à demi-mot de l'enfer vécu par la protagoniste ne fait que renforcer la cruauté de ce qu'elle subit et nous permet de mieux appréhender pourquoi il est parfois si difficile de parler, d'oser prendre une décision pourtant si évidente au yeux des autres. J'ai particulièrement aimé ce découpage en trois temps avec la vision de la femme, celle du mari puis celles des enfants qui bien qu'évoquée en quelques lignes nous laissent entrevoir ce qu'ils ont vécu eux aussi. Un très beau roman, une très belle découverte."
NICOLAS A.
"Une histoire a toujours plusieurs facettes. Quoi de plus fascinant que de remonter aux sources pour mieux en saisir la profondeur ? Dans son roman, Marie-Hélène Lafon explore la vie de Claire, de son mari et de leurs enfants à travers un triptyque subtil et émouvant. En quelque 120 pages, elle dévoile les joies et les tourments d’une famille agricole sur plus de cinquante ans, mettant en lumière l’impact des choix et des non-dits à travers les générations. Rien n’est jamais tout à fait ce qu’il paraît. Avec une écriture précise et sensible, l’autrice montre comment l'esprit du temps peut bousculer la vie conjugale d’un couple façonné par une autre époque, avant les bouleversements de Mai 68. Un roman intense et concis qui interroge la place de la femme, le poids du passé et la fragilité des liens familiaux."
MAXIM B.
"Une histoire courte, une centaine de pages, dense, écrite, décrite avec justesse, finesse et simplicité. La plume de Marie-Hélène Lafon est précise, ciselée. On y lit le désarroi, la souffrance, le silence (il faut sauver les apparences), la solitude, la morosité de cette vie gâchée. C'est brut, parfois terrible, mais aussi d'une beauté poignante. Avec sa sobriété et sa richesse, ce roman puissant explore la souffrance d'une vie fermée, où les relations humaines sont souvent étouffées par les non-dits. Malgré la brutalité et la tristesse qui émanent de ces pages, on ne peut s'empêcher d'admirer la puissance de l'écriture, l'humanité qui transpire entre les lignes. Les Sources , c'est un roman qui ne fait pas de concession, mais qui touche au cœur. Un roman terriblement beau, à lire absolument si ce n'est pas encore fait."
GERALDINE D.
"C'est un vote plus par élimination que par conviction réelle.... Je n'ai pas du tout aimé les deux autres livres sélectionnés ce mois-ci. J'ai lu facilement celui-ci; j'ai bien aimé le style, à la fois juste et rafraîchissant (malgré le sujet) ainsi que l'ambiance dans cette France rurale des années 70. Je n'avais encore jamais lu de livre de Marie-Hélène Lafon; visiblement ses romans très appréciés traitent souvent d'histoires de famille, de lignées et de liens entre les Hommes. Peut être aurais-je encore plus apprécié ce livre si j'avais eu connaissance de ces précédents écrits ?"
PHILIPPINE D.
"Au coeur de la vallée de la Santoire, par un après-midi de juin 1967, à l'heure de la sieste, une femme regarde ses enfants jouer pendant que son mari fait la sieste. C'est son seul moment de répit. "Trois enfants, trois prénoms, trente-trois hectares, trente ans." Demain, ils iront rendre visite à leurs familles respectives, comme toutes les semaines. Il faut tout préparer, que tout soit propre, que tout soit prêt, au moins en donner l'illusion. Et puis, dans les petits gestes du quotidien, au gré des phrases de ce monologue intérieur, on commence à comprendre. Les bleus, les mots durs, la peur. Face à elle, un choix : rester et subir (mais pour combien de temps encore ?) ou partir et perdre tout ce qui lui appartient, sa position sociale, sa maison. Dans tous les cas, elle sera perdante. Car "divorcer ou vendre la ferme, c'est la même chose". Et le sort des femmes divorcées n'est pas enviable. Il faut penser aux enfants, ne pas nuire à leur avenir. Dimanche 19 mai 1974. Victoire de Giscard. Et à cette occasion, c'est son mari/le père des enfants qui prend la parole, sans concession ni remise en question. C'est ainsi et pas autrement. Et enfin, des années plus tard, en 2021, c'est le regard de Claire qui donne sa couleur à cette ferme. Quelques mots qui donnent tout leur sens au texte. Les sources plutôt que les racines. La terre où elle est née. Le bois dont elle est faite. Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce roman, outre sa polyphonie qui offre plusieurs couches à ce récit violent et pourtant banal, témoignage d'une époque que l'on souhaiterait révolue, c'est surtout la façon que Marie-Hélène Lafon a de ne pas juger ses personnages, de les raconter tels qu'ils sont, à l'état brut. Plus que de dire à son lecteur quoi penser, elle nous le montre, nous le fait ressentir. Une véritable démonstration de force qui nous montre que les petits gestes comme les court textes peuvent témoigner d'une grande puissance !"
CLAIRE P.
"Une histoire de violences familiales dans les années 60 du point de vue de trois personnages différents et traitée simplement comme cela l'était à l'époque, racontant le quotidien avec des phrases courtes et riches de sens, nous transportant comme si l'on vivait dans cette ferme isolée avec eux. Touchant."
ANGELIQUE D.
"Texte sobre et court, malgré cela le plus littéraire des trois livres proposés qui s'inscrit parfaitement dans le projet littéraire de Marie-Hélène Lafon."
ERIC C.
"Un court roman, une histoire percutante autour d'un drame familial qui laisse pantois dans la France des années 60, un décennie pourtant libératrice dont on s'aperçoit à la lecture qu'elle ne l'a pas forcément été pour tout le monde. Marie-Hélène Lafon nous livre un récit de vie d'une grande sensibilité, quoiqu'un peu court... Un tel drame aurait mérité un traitement un peu plus long, à mon sens, afin de permettre au lecteur d'entrer en empathie plus complètement avec les personnages. Une belle découverte, qui laisse cependant un peu sur sa faim..."
NICOLAS R.
"Marie-Hélène Lafon nous offre un livre sensible porté par une écriture ciselée. J'ai été embarqué par le sujet, la voix et la construction en deux parties qui se font écho."
GASPARD G.
"C'est un texte très court, en trois actes datés de plus en plus brefs. Trois périodes, trois points de vue, retraçant la violence au quotidien dans une famille isolée en milieu rural. Un tension permanente soutenue par une économie de mots qui fait toute la force du récit. La transmission du silence chez les femmes et l’émancipation d’une génération à l’autre. Un texte concis et précis à qui je donne mon premier vote."
STEPHANIE P.
"Cette histoire, c'est une image d'une vie de femme, d'une mère de famille, dans une ferme isolée dans les montagnes. On est dans les années 1960, et la vie est simple. Enfin presque. Car à travers les mots de cette femme, on sent qu'il y une tension, des silences qui en disent longs et des non-dits qui pèsent. Il y a déjà l'enfermement domestique, une violence sourde qu'on imagine, le poids de la présence du mari/du père qui pèse. Mais, dans cette France des années 1960, comment s'en sortir quand on est une femme, que le regard des autres est lourd, que la famille est loin. C'est pas un roman long, mais il est percutant. Chaque mot pèse et résonne longtemps. Les émotions sont contenues, les blessures profondes. C'est beau mais c'est tragique. C'est court mais c'est intense. Une vraie belle découverte pour moi."
BENEDICTE M.
"⭐ Malgré un joli cadre qu'est celui de la campagne, l'autrice de ce roman va nous décrire avec précision, et sans fioritures, le calvaire qu'une jeune mère subit avec son mari. ⭐ ·.★·.·´¯`·.·★·.·´¯`·.·★·.·´¯`·.·★.· Chère jeune mère , Tu n'es pas ma mère mais ne connaissant pas ton prénom, je me permets de te nommer ainsi. J'aurais pu écrire "Chère inconnue" mais je trouvais cela déplacée du fait que j'ai appris à te connaître à travers mes mots de Marie-Hélène. Dès les premières pages où tu décris ta vie à la ferme, dont tu es propriétaire avec ton mari, j'ai senti que ton quotidien n'était pas rose. Ce dernier ressemble plutôt à un calvaire. Ton mari te bat, te dénigre et de trompe, et toi, tu gères la maison, sans rien dire de peur d'envenimer les choses. A trente ans, tu te sens donc lasse et fatiguée. Après ton mariage, tu as eu trois enfants rapprochés: Isabelle, Claire et Gilles. Tu ne reconnaîs plus ton corps marqué par les cicatrices de tes trois césariennes. Ton mari te traitant de " tas", cela ne t'aide pas à t'apprécier et à prendre soin de toi. En même temps, ta vie se résume à t'occuper de la maison et des enfants : ranger, nettoyer, cuisiner, et à le faire sans bruit et avec justesse et précision car sinon, ton mari est là pour te balancer ses reproches. De toute façon, rien n'est jamais assez parfait pour lui, il fait bien qu'il trouve une raison à ses agissements envers toi. J'ai ressenti beaucoup de colère envers ton mari et j'ai été heureuse de constater que ce dimanche 11 juin 1967, tu oses enfin parler de tout cela à ta mère. Te libérer de ce poids à dû être un soulagement. Mais à cette époque, les femmes n'avaient pas les mêmes droits qu'aujourd'hui, et ton mari s'en est donc pas trop mal sorti, et cela a renforcé mon dégoût u'e je ressentais déjà pour lui. Marie-Hélène lui consacre une partie de son roman au Pierrot. Il trouve encore le moyen de te rejetter la faute, en te dénigrant de.us belle. J'avais e'cie de lui crier "mais si tu n'as jamais rien ressenti pour elle, il ne fallait pas l'épouser !". Il ne se remet absolument pas en question, et à même le culot de mettre sur ton dos le fait que ses enfants aient peur de lui ! Je le trouve abjecte et je suis vraiment ravie que tu ai réussi à divorcer... Je n'ose imaginé ce qui aurait été le reste de ta vie auprès de lui. J'ai apprécié avoir le point de vue de Claire en fin de roman, et je dois reconnaître que j'aurais bien aimé avoir également le ressenti d'Isabelle et Gilles... Malgré la dureté de ton quotidien, je suis ravie de ma lecture, tu montres aux autres femmes qu'avec du courage, et par amour pour ses enfants, on peut faire des choix pour aller vers le meilleurs, vers la survie. J'espère que depuis ce fameux dimanche Tu te sens davantage libre et heureuse, Stéphanie"
STEPHANIE C.
"L'écriture de Marie-Hélène LAFON est très accessible par le choix de son vocabulaire. La construction de ses phrases est limpide et facilite l'imprégnation du récit. Une voix qui nous embarque dans le ressenti, la perception des personnages. On perçois les émotions des personnages, les odeurs de la ferme, l'ambiance taiseuse, " on voit on perçoit mais on dit pas". La messe du dimanche est une libération, s'extraire du poids de la violence conjugale. On note une époque où on ne disait pas contrairement à aujourd'hui. Cette lecture de cette fiction de Marie-Hélène LAFON a plus de force qu'un texte de témoignage ( littérature du réel ). Notre statut change. Le lecteur n'est pas témoin passif...mais dans le récit donc plus actif.( les émotions suscitées, être dans les personnages) Le d"
JEAN-PHILIPPE L.
"Le synopsis plutôt taiseux de ce livre ne laisse rien transparaître du sujet qui fait le cœur de l'histoire. Marie-Hélène Lafon a assorti son écriture à l'environnement son roman. Elle est rustique et la discrétion est de rigueur pour aborder le sujet des violences conjugales. Un roman qui a manqué de profondeur mais qui se doit d'être lu pour toutes ces femmes d'hier et d'aujourd'hui qui ont été les victimes de leur bourreaux. Un roman qui déroule son histoire dans le passé mais qui résonne encore avec l'actualité d'aujourd'hui."
MARINE B.
"C’est un livre puissant, fort et très émouvant. J’ai voté pour ce livre car j’ai apprécié la structure du récit, le changement de narrateur et l’histoire en trois actes. L’émancipation de cette femme, malgré la peur, la souffrance et le regard des autres est un symbole de courage. Car les femmes qui se séparent de leur mari violent en 1967 sont extrêmement rare. Et c’est encore, malheureusement, un sujet d’actualité. C’est aussi un univers : le monde rural, ou chaque individu est à la peine, chaque personne est un travailleur. Un monde où la puissance de l’homme est encore plus présente qu’ailleurs. C’est l’histoire d’une vie décrite dans c’est trois actes : l’angoisse, la peur et la violence, puis le temps passe, vient alors l’émancipation, et pour finir, Claire qui n’entre pas dans la maison, elle reste dans la cour, elle est comme soulagée. Merci pour ce moment."
GUYLAINE G.
"Un roman court, mais finement ciselé et intense. L'écriture de Marie-Hélène Lafon est délicate, raffinée, et c'est avec une grande pudeur, une grande retenue, qu'elle raconte la violence de cette histoire familiale. C'est un roman fort, féministe, qui m'habitera encore longtemps, et qui m'a donné envie de me plonger dans les autres textes de l'autrice."
FANNY M.
"Cet ouvrage court et fort a eu pour moi un véritable impact. Malgré un récit très court, cette histoire familiale dure, tragique, emprunte d'une réalité d'une époque pas si lointaine a été une véritable découverte, une gifle. La force de la protagoniste est une vraie leçon d'humilité, de respect. Un certain regard sur une vie rurale, souvent fantasmée, encore aujourd'hui trop peu connue. Un monde disparu, avec ses richesses certes, mais aussi avec ses drames, ses réalités, la place omniprésente des femmes invisibilisées et meurtries, battues, bafouées et pour lesquelles une réhabilitation est une nécessité absolue. L'écriture de Marie-Hélène Lafon met à l'honneur son terroir cantalien historique, l'Auvergne rurale et paysanne, dans sa complexité et sa dureté. Ecriture ciselée, fine, intime et pudique, le récit nous emmène dès les premiers mots dans ce cadre familial pesant et les différents points de vue nous permettent de saisir les différentes sensations de la protagoniste bafouée et battue, humiliée et l'incapacité du mari à voir et comprendre les douleurs qu'il inflige à sa famille. Véritable petit bijou de sociologie de la paysannerie et de l'époque qui change la place des femmes, la sexualité, les relations hommes-femmes."
ARNAUD C.
"Je ne connaissais aucun écrit de Marie-Hélène Lafon . Je l’ai découverte par « Les sources » et j’ai été immédiatement cueillie par le style percutant de sobriété de l’autrice. Avec une économie de mots , qui ne cède rien à la capacité d’évocation , elle campe très vite une ambiance , une époque . Nul besoin de scènes explicites , ni de grandes descriptions,pour donner à lire la violence conjugale , thème de ce livre . Elle se déploie par suggestions et la menace se propage dans l’ombre. Ce livre est court (à peine plus de 100 pages ) , mais terriblement juste."
ISABELLE S.
"Avec « Les Sources », Marie-Hélène Lafon parfait son art de dire l’indicible, et, par un court roman, parvient à laisser au lecteur bien après la dernière page, un écho de cette tragédie familiale, qui, aux drames bruyants dont les cris déchirent les pages, préfère le terrible fardeau d’histoires murmurées et étouffées. D’abord gêné par les longues descriptions des premières pages, je me suis laissé prendre par la prose de Marie Hélène Lafon qui par la puissance des images et la densité de l’implicite est parvenue à m’atteindre et me fixer au récit. Dans une vallée auvergnate où la rudesse de la terre fait écho à celle des hommes, Marie Hélène Lafon nous positionne en silhouette effacée, comme la mère et en observateurs, à l’image de Claire. Plongés dans tout ce qu’implique un secret de famille, les mots coulent comme des sources, qui sculptent le silence, taillent et façonnent des paysages ciselés de douleur."
BAPTISTE V.
"C'est le livre que j'ai le plus aimé de cette première sélection. L'écriture m'a beaucoup plu et l'histoire est touchante sans tomber dans le pathos."
CHLOE F.
"Un livre court, poignant et fort. Marie-Hélène Laffont réussit avec talent à traiter un sujet délicat."
CYRIL B.